Lille se distingue particulièrement. Plus d’un tiers des grandes villes françaises ont augmenté leurs impôts en 2015, en moyenne de 1,8 %, selon une étude du Forum de gestion des villes et des collectivités territoriales publiée samedi par Le Figaro.

« Le désengagement de l’Etat »

Une première depuis trois ans, détaille cette étude, dévoilée le jour où les maires de France se mobilisent pour alerter sur les conséquences de la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales.

Cette hausse, la maire de Lille l’avait annoncée en décembre 2014. Elle accusait déjà « le désengagement de l’Etat » pour l’expliquer. Pour un ménage moyen, la hausse doit se situer aux alentours de 90 euros par an, estimait la municipalité.

Taxe d’habitation record

Concernant la taxe d’habitation, Lille n’a pas augmenté le taux qui reste néanmoins le plus fort de France (45,65 %) devant Marseille et Nîmes. Cette taxe d’habitation est calculée à partir de la valeur locative théorique nette du logement.

En revanche, c’est à Lille que la taxe foncière a le plus augmenté en 2015 (+23,3 %), devant Toulouse (+13,3 %) et Strasbourg (+6 %). Cette hausse correspond, entre autres, à un rattrapage qui n’avait pas été fait depuis de nombreuses années, notamment dans le secteur du Vieux-Lille.

Encore pire en 2016 ?

« Cette hausse est certes supérieure à ce que les élus avaient envie de faire. Mais elle est très inférieure à ce qu’elle sera l’an prochain où l’on connaîtra un phénomène de rattrapage par rapport au cycle électoral habituel », explique au Figaro Olivier Régis, président du Forum.

Car si 2015 est une année électorale (départementales et régionales), traditionnellement peu sujette à des hausses d’impôts importantes impopulaires, il n’y aura aucune élection en 2016.