EDUCATIONDu nouveau dans les nouveaux rythmes scolaires

Nord: Activités payantes, samedi sacrifié...les nouveaux rythmes scolaires font leur rentrée

EDUCATIONPour cette rentrée 2015-2016, certaines communes ont choisi de réformer les nouveaux rythmes scolaires...
Gilles Durand

Gilles Durand

C’est la rentrée scolaire, mais sur quel rythme ? Certaines municipalités ont choisi, cette année, de réformer cette réforme, tant au niveau des temps d’activités périscolaires (TAP) que du choix des matinées travaillées. Petit tour d’horizon des changements à l’heure de la rentrée.

Fin de la gratuité. En septembre 2013, Roubaix avait joué les bons élèves en étant la première grande ville de l’académie à changer de rythme scolaire. « Cela devrait coûter 1,1 million à la ville si on déduit les aides de l’Etat », annonçait, le maire (PS) de l’époque, Pierre Dubois. Depuis, changement de cap de la municipalité qui a basculé à droite lors des dernières élections. En février, la fin de la gratuité des activités périscolaires est votée au conseil municipal. En mai, les parents sont prévenus. Protestations. Résultat : une seule activité par semaine restera gratuite. A Leers aussi, les TAP seront désormais payants.

Passage du samedi matin au mercredi matin. Deux communes de l’arrondissement de Lille ont décidé de changer la demi-journée de scolarité obligatoire : Quesnoy-sur-Deûle et Cysoing. Dans chacune d'elles, les parents ont choisi majoritairement le samedi libre lors de sondages. Le maire de Cysoing évoque aussi une autre raison : l’absentéisme, environ 15 % en primaire. Sans que le rectorat ne s’émeuve de cette situation.

A Quaëdypre, près de Dunkerque, une mère de famille n’a pas eu droit à la même mansuétude. Elle a été convoquée par l’inspection académique, raconte La Voix du Nord, parce qu’elle n’envoyait pas son enfant à l’école… le mercredi matin. Deux poids, deux mesures.

Une réforme définitivement adoptée ? Un sondage publié en mars montrait le mécontentement des Français vis-à-vis des nouveaux rythmes scolaires. Le député (PS), Yves Durand, ancien rapporteur de la loi sur la refondation de l’école, veut, malgré tout, croire en son avenir. « Je suis satisfait que cette réforme se mette en place et que peu de maires, aujourd’hui, la contestent », assure-t-il.

Pour lui, « au-delà des problèmes d’argent, c’est une conception différente de l’école et de la place des parents dans l’éducation » qui s’inscrit dans les débats autour des rythmes scolaires. « Je persiste à penser que l’école, avec les parents, a aussi le rôle d’éduquer. »