C’est l’alliance de l’ancien et du moderne. Sur le chantier de l’ensemble EKLA, mené depuis le printemps dans le secteur Chaude-Rivière, à Euralille, des archéologues sont à pied d’œuvre. Sous l’égide de l’Inrap (l’institut national de recherches archéologiques préventives), ils mettent au jour les abords d’un châtelet de la fin du 16e siècle.

Les archéologues au travail dans le secteur Chaude-Rivière, à Euralille - O. Aballain

La présence possible de ces vestiges avait été pointée en février-mars, lors du pré-diagnostic effectué avant le lancement du chantier. « Nous sommes au bord de la Becquerel, un ancien cours d’eau, explique Thomas Bénard, directeur de programme chez Icade. Or les zones humides favorisent souvent une bonne conservation ».

Mais ce qui fascine l’amateur d’histoire ne réjouit pas forcément le promoteur : les fouilles devraient décaler de 4 mois le déroulement du chantier. Néanmoins chez Icade, qui a remporté le concours organisé par Euralille pour ce lot charnière de 25.000 m² en bordure de périphérique, on ne s’inquiète pas outre mesure : « Nous savons quand nous pourrons recommencer la construction, c’est important pour nous ».

A seulement un mètre sous terre

Après trois semaines de fouilles intensives, les archéologues pensent avoir trouvé l’enceinte du jardin d’agrément de ce qui était une ferme cossue. Le tout était enfoui à un mètre sous terre seulement, car le site n’a plus été construit ensuite.

Le plus intéressant reste à venir : grâce à l’humidité ambiante, les archéologues espèrent retrouver des objets ou équipements en bon état de conservation (outils, barque, etc...). Le rapport définitif est attendu en fin d’année. La date de livraison d’EKLA a été décalée à début 2018.