Sea France: Un protocole d'accord à été signé, lundi
TRANSPORTS•Sae France, Eurotunnel et DFDS sont parvenus à s’entendre après huit heures de négociations…M.L. avec AFP
Fin de conflit. Lundi, un accord, prévoyant la reprise de 402 des 487 salariés de la Scop SeaFrance, a été trouvé au terme de huit heures de négociation.
Cet accord intervient un mois après la liquidation judiciaire de la Scop qui exploitait des liaisons Calais-Douvres sous le nom de MyFerryLink.). Les représentants des salariés de la Scop, le groupe Eurotunnel, le repreneur des bateaux, DFDS et le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, sont les signataires du document.
402 emplois sauvés
« Cet accord prévoit la création de 402 emplois par Eurotunnel et DFDS, ainsi que le versement d’une indemnité transactionnelle pour les salariés sans emploi au 1er janvier 2016 », a précisé le secrétariat d’Etat aux Transports dans un communiqué.
Dans la soirée, DFDS a annoncé s’engager « à embaucher 202 anciens salariés de la Scop SeaFrance au sein de ses activités françaises ». « En fonction de la date de livraison des navires par Eurotunnel, ceux-ci devraient être déployés au cours du dernier trimestre de 2015 sur la ligne Calais-Douvres, en complément du Calais Seaways », a ajouté le groupe danois.
Levée de l’occupation des navires
Selon le ministère des Transports, les marins s’engagent à restituer, mercredi à 9h, le Rodin et le Berlioz, les deux navires qu’ils occupaient depuis deux mois. Par ailleurs, Eurotunnel reprend la maîtrise du troisième navire exploité par la Scop dédié au fret.
L’accord signé lundi prévoit cinq reclassements de moins que le projet élaboré le 24 août. Ce projet prévoyait le recrutement par Eurotunnel de 155 anciens salariés, et l’embauche par DFDS de 202 salariés pour l’exploitation d’un troisième navire sur la ligne Calais-Douvres.
Quelques heures plus tôt, comme ils l’avaient fait souvent, notamment en juillet, les marins du Syndicat maritime nord (SMN) dirigé par un ancien militant exclu de la CFDT, Eric Vercoutre, avaient bloqué le port de Calais pendant six heures, empêchant quelque 6.000 Britanniques de traverser le détroit en cette période de haute fréquentation touristique.