Formé à Auch, Constant Justumus entame sa neuvième saison au LMR. Comme tous les anciens de l’équipe, il est particulièrement affecté par l’incertitude qui plane sur la montée du club en Pro D2 depuis un mois et demi.

Comment on se prépare sportivement, quand on ne sait pas si on va jouer en fédérale 1 ou en Pro D2 ?

C’est vrai qu’on est dans l’inconnu mais tout le monde reste concentré et mobilisé. On s’entraîne comme si on allait jouer en Pro D2. Quand on a appris la décision du CNOSF, lundi, ça a été très dur. A chaque nouveau refus, forcément, on a un coup de mou. Mardi, l’entraîneur nous a laissé une journée libre pour décompresser et cette semaine, les séances sont plus ludiques pour se changer les idées.

Qu’est ce qui va se passer si vous jouez en Fédérale 1 ?

Au niveau de nos contrats, ça ne va rien changer, mais dans la tête… Je vais avoir 30 ans le jour de l’ouverture du championnat de Pro D2, le 21 août. Je sais que c’est ma dernière chance d’évoluer à ce niveau. Ça fait neuf ans qu’on s’améliore chaque année pour atteindre cet objectif. Je suis d’un naturel optimiste. Je crois encore qu’on va avoir gain de cause au tribunal administratif.

« L’acharnement des autorités du rugby français pour empêcher la montée du #LMR en #ProD2 est juste affligeant… De quoi ont-ils peur ? — Thomas Levivier (@thomaslevivier) 10 Août 2015 »

Vous qui êtes originaire du sud ouest, pensez-vous qu’il y a un complot contre les Nordistes de Lille ?

A chaque fois qu’on a rencontré une équipe du sud ouest, je n’ai jamais ressenti d’animosité de la part des dirigeants, ni des joueurs. Au contraire, ils étaient contents de venir jouer chez nous. Ils découvraient la grande convivialité qui existe ici. C’est normal que la fédération veuille que les clubs qui rejoignent le monde professionnel soient fiables. Dans cette affaire, je crois que le club paie les erreurs du passé.

Il n’y a pas une certaine jalousie de la part de clubs qui ont moins de moyen…

Lille a l’image d’un club où les joueurs sont très bien payés, mais c’est faux. Pour ma part, je suis ravi de pouvoir vivre de ma passion, mais je touche le salaire d’un Français moyen. Le club n’a jamais fanfaronné avec des stars et des gros budgets. Il s’est donné les moyens de réussir, voilà tout !

Pour revivre la qualification de Lille sur le terrain