En théorie, pour ses huit infanticides, Dominique Cottrez est passible de réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat général de la cour d’Assises du Nord estime donc avoir fait preuve « d’humanité » en ne demandant « que » 18 ans de prison à son encontre, mercredi.

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Le procureur Éric Vaillant, qui a suivi le dossier depuis 2010, et sa collègue, la vice-procureure Annelise Cau, ont eu le sentiment que les derniers jours d’audience avaient permis à l’accusée de « s’approcher de la vérité ».

« Très décevant »

Mais pour Me Carlier, qui plaidera pour sa cliente jeudi, les réquisitions méconnaissent justement le déroulement « admirable » du procès et la « recherche médicale de la vérité » qu’auraient permis les auditions. « Le procureur n’en tient pas compte, c’est très décevant », affirme l’avocate.

Elle est soutenue par Me Gribouva, avocat de la famille Cottrez : « Pour s’en sortir on sait que Dominique Cottrez a besoin de soins. Et c’est sa famille qui peut le mieux s’en occuper, pas la prison ».

Me Carlier réclame « une lueur d’espoir » pour sa cliente, qui a déjà effectué deux ans de détention préventive.

Le verdict devrait être rendu jeudi après-midi.