Terminé
Octuple infanticide: Dix-huit ans de prison requis à l'encontre de Dominique Cottrez
JUSTICE•Le verdict de la cour d'Assises du Nord dans l'affaire de l'octuple infanticide a été rendu jeudi...Olivier Aballain
A Douai, le procès pour octuple infanticide de Dominique Cottrez entre dans sa dernière phase. Après l’examen des faits, le rebondissement de début de semaine et le dernier témoignage de l’accusée, la cour d’Assises du Nord entend ce mercredi le réquisitoire de l’avocat général.
Il est précédé de la plaidoirie des parties civiles, dont le mari et les deux filles de Dominique Cottrez, et trois associations de défense de l’enfance.
Le réquisitoire sera retranscrit en direct sur 20Minutes.fr à partir du milieu d’après-midi…
17h40
L'audience est suspendue, elle reprendra demain avec les plaidoiries des avocats de Dominique Cottrez.
Merci de nous avoir suivis.
17h33
Dix-huit ans de prison requis
Pour justifier sa réquisition à dix-huit ans de réclusion, le procureur retient la «fragilité» de l'accusée, ses «troubles psychiques», ses «conditions de vie».
17h32
Il ne demande pas trente ans non plus
«Je ne compte pas demander 30 ans non plus, or on nous demande de justifier l'abaissement». Éric Vaillant évoque l'affaire Lesage, pour laquelle la mère infanticide de 6 enfants a écopé de 15 ans de prison. «Je retiens ce cas».
17h30
Le procureur ne demande pas la perpétuité.
Le procureur souhaite une peine qui ne soit ni trop sévère, ni trop légère. «Vous pourriez demander la réclusion criminelle à perpétuité, je vous demande de ne pas la prononcer».
17h28
«Même la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a»
Le point d'Éric Vaillant est d'expliquer comment Dominique Cottrez a pu rester «emmurée» avec ses problèmes, et pourquoi son mari ne s'est pas occupé de sa contraception. «Mais même la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a», répète le procureur.
17h25
La société bouge trop lentement
L'avocat général effectue une longue digression sur les progrès de la société en matière de connaissance de la sexualité. «Il y a des meurtres de nouveau-nés depuis des milliers d'années, et on a attendu les années 1950 pour mettre en place des méthodes de contraception...»
17h15
Dominique Cottrez n'est «pas psychotique»
L'avocat général reprend les mots du Dr Coutanceau, psychiatre, qui estime que Dominique Cottrez n'est pas malade mentalement, ni «psychotique», mais qu'elle a une névrose «comme nous en avons tous».
17h07
Dominique Cottrez a-t-elle été « manipulée » pendant l'instruction ?
Éric Vaillant émet même l'hypothèse que Dominique Cottrez ait pu être «manipulée» au cours des interrogatoires, jusqu'à produire ce mensonge de l'inceste. «Qui a manipulé qui, je ne sais pas, mais j'ai au moins le sentiment que les jurés pourront se prononcer sur une situation plus proche de la vérité»
17h05
Mauvais interrogatoire
Éric Vaillant revient sur la thèse de l'inceste, avancée par Dominique Cottrez pour expliquer la genèse de ses crimes, puis réfutée lundi. «Cela doit nous amener aussi à réfléchir à la façon dont sont menés les interrogatoires».
17h02
« Un peu plus près de la vérité » ?
En conclusion, Annelise Cau livre une impression : la voix «mieux assurée» et les réponses plus franches de Dominique Cottrez, même quand elle disait «ne pas savoir», montrent peut-être «qu'on était aujourd'hui un peu plus près de la vérité»
16h58
La vice-procureure n'a «pas tout compris» aux développements des experts
«Je dois avoue que je n'ai pas tout suivi, pas tout compris aux développements des experts-psychiatres et des psychologues», confie Annelise Cau
16h56
L'abandon de l'inceste
«Avec l'abandon de la thèse de l'inceste, on a retrouvé un peu de cohérence au cours de ce procès»
16h55
Juger sans haine et sans crainte
«De même que vous jugerez sans haine, vous jugerez sans crainte», assène Annelise Cau.
16h52
«Mettre à distance le dégoût et la compassion»
Annelise Cau se tourne vers les jurés: «On a découvert une succession de peines rentrées, de souffrances... Mais vous devez essayer de mettre à distance les sentiments très forts éprouvés face à de tels crimes, l'horreur, l'effroi, mais aussi la forte compassion.»
16h50
«Rendre une existence aux nouveau-nés»
«Si votre décision doit avoir un sens, Mesdames et messieurs les jurés, c'est de rendre une existence à ces nouveau nés, et de faire revenir Madame Cottrez parmi les hommes.»
16h45
Les bébés deviennent «des numéros»
La succession de crimes a fait entrer l'accusée dans «une spirale infernale», estime la procureure. Elle relève que Dominique Cottrez ne se souvient vraiment que du premier, un garçon. «Ensuite ça s'accumule, ils deviennent des numéros».
16h40
Pourquoi les meurtres se sont arrêtés?
Pour Annelise Cau, Dominique Cottrez a stoppé sa série d'infanticides en raison de l'irruption à la maison du compagnon de sa fille. «Elle voyait le risque d'être découverte»
16h35
L'avocate générale ne retient pas la préméditation
Le parquet demande aux jurés de ne pas retenir la préméditation,. «J'ai un doute sur la préparation des meurtres en amont», estime Annelise Cau. Si elle est suivie, l'accusée ne risque plus la perpétuité mais une peine de 30 ans...
16h25
«Nous ne sommes pas insensibles»
La vice-procureure Annelise Cau se lance. «Je veux dire à Mme Cottrez que nous ne sommes évidemment pas insensibles à ce qui s'est dit cette semaine dans cette salle.»
16h20
Le premier bébé tué s'appelle Xavier
La procédure a abouti tout récemment. Le premier bébé étant un garçon mort en décembre, ils ont choisi le premier prénom masculin du mois de décembre : Xavier. Et ainsi de suite: Hubert, Fleur, Ingrid, Alphonse, Mariette, Blandine, Judith.