L’affaire a de quoi agiter tout un village. Depuis une semaine, les habitants d’Any-Martin-Rieux (467 habitants), en bordure de la forêt ardennaise, dans l’Aisne, s’interrogent sur la provenance (et l’identité) d’un squelette retrouvé au bord d’un chemin, non loin du cimetière.

Les ossements, enveloppés dans un drap blanc, ont été découverts par un habitant, posés sur l’herbe fraîchement tondue. L’homme par qui le mystère est arrivé raconte, dans la Voix du Nord, qu’il a fait sa trouvaille en empruntant un raccourci vers 18h, le 7 juin. En soulevant le drap, il aurait reconnu un os de bassin.

« Au départ, ils ont rigolé »

Il est alors allé trouver le maire, qui clôturait, à la buvette, la fête du saint-patron de la commune, Saint-Médard. « Au départ ils ont rigolé », explique le témoin. Sauf qu’une fois arrivés sur place, le maire et quelques conseillers municipaux découvrent bien un crâne et tous les ossements d’un squelette humain « encore mouillés ».

Appelés sur site, les gendarmes ont ouvert une enquête. Et après plus d’une semaine, le mystère reste entier.

Pas de traces d’une profanation

D’après la Voix du Nord, les enquêteurs privilégient la piste d’une profanation de sépulture dans le cimetière tout proche. Un acte déterminé, qui aurait l’avantage d’expliquer aussi le dépôt du paquet macabre dans un lieu aussi visible.

Problème : selon le maire d’Any-Martin-Rieux, aucune tombe de la commune ne porte les stigmates d’une ouverture récente. Une pierre tombale entrouverte a bien été repérée lors d’une inspection du cimetière, mais l’ouverture est « recouverte de toiles d’araignées ». Selon la Voix du Nord, les enquêteurs essaient, pour le moment, de déterminer l’ancienneté des ossements.