TOURISMEUne villa de Mallet-Stevens fait connaître la ville de Croix

Nord: Ce que la villa Cavrois peut changer pour la ville de Croix

TOURISMEComment une ville de banlieue chic devient un must touristique…
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Croix se découvre une vocation touristique. Avec l’ouverture au public de la somptueuse villa Cavrois, le 12 juin, la ville moyenne de la banlieue chic de Lille est en train de se faire un nom sur la carte de France.

Retrouvez notre article : Trois choses que vous ignoriez sur la Villa Cavrois

Le maire, Régis Cauche, voit même plus loin. « C’est la vocation moderne et internationale de Croix qui se révèle. On avait déjà l’Edhec (école de commerce classée parmi le top 20 mondial), maintenant on a ce patrimoine exceptionnel ».

35.000 visiteurs par an en vitesse de croisière

Et de fait, plusieurs médias européens, dont le Financial Times, ont déjà relayé la renaissance du joyau moderniste signé Robert Mallet-Stevens.



La ville doit-elle se préparer à accueillir les tour-operators ? Pour cette première année d’ouverture, le Centre des monuments nationaux (CMN, propriétaire de la villa) prévoit 70.000 visiteurs sur le site croisien. Le CMN compte ensuite sur 35.000 visiteurs par an.

Croix la résidentielle va donc devoir s’adapter, d’autant que, selon un membre du conseil de quartier de Beaumont, « la ville a longtemps été absente de tous les rendez-vous sur le devenir du site ». « C’est vrai qu’il y a eu une sorte d’embarras par le passé », concède Régis Cauche, à propos de « ce château jaune qui ne plaisait pas à tout le monde ».

Même les riverains sont conquis

Mais aujourd’hui la page est tournée. Le maire de Croix loue la coopération menée avec l’office du tourisme de Roubaix, cité du textile (le métier de Paul Cavrois), pour intégrer la villa Cavrois aux circuits organisés. La ville comporte d’ailleurs une autre belle demeure classée monument historique, la maison Delcourt, construite par l’architecte américain Richard Neutra en 1968. « Tout cela, ça fait de l’activité pour les commerces, et de l’emploi », rappelle le maire.

Même certains riverains, échaudés par l’affluence désordonnée des journées du patrimoine 2013, paraissent rassurés. Le trafic automobile a augmenté, mais on reste en zone 30. « Et ils ont posé des potelets pour protéger nos trottoirs », se satisfait Claude Vasseur, représentant d’un syndic de propriétaires voisins de la villa. Malgré les ambitions de la ville, la colline de Beaumont n’a pas tout à fait perdu sa tranquillité.