Drame de Marly: Le suspect déféré devant le parquet de Valenciennes ce lundi
FAITS DIVERS•Il reste à déterminer sous quel chef d’accusation l’individu sera mis en examen…M.L. avec AFP
L’auteur présumé des coups de feu ayant tué, samedi, une jeune femme participant à un mariage à Marly, devrait être déféré ce lundi devant le parquet, a indiqué dimanche le procureur de Valenciennes.
La garde à vue du tireur présumé, et celle du conducteur de la voiture à bord de laquelle il se trouvait, ont été prolongées et les deux mis en cause devraient être déferrés « demain après-midi (lundi) en vue d’une une ouverture d’une information judiciaire », a expliqué le procureur François Pérain.
Une reconstitution avant le déferrement
Une reconstitution des faits s'est, par ailleurs, déroulée lundi matin révèle France 3. Elle devrait permettre au procureur d'y voir plus clair sur les circonstances du drame.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il n’existait aucun antagonisme entre la jeune fille et l’auteur présumé du tir mortel, originaire de Denain, qui a déjà été condamné à de la prison en 2006 et 2007 pour vol aggravé, extorsion par violence, violation de domicile et transport prohibé d’arme de 6e catégorie.
« Participer à l’ambiance »
Samedi matin, un cortège, parti de Douchy-lès-Mines, doit se rendre au domicile de la mariée à Marly, près de Valenciennes. Sur la route, le mis en cause, âgé de 27 ans, exhibe à plusieurs reprises une arme dans une voiture. Arrivé dans l’agglomération de Valenciennes, il tire en l’air « une dizaine de reprises », semble-t-il pour « participer à l’ambiance ».
Le fiancé, présent dans le cortège de voitures, lui demande d’arrêter de tirer, tout comme le conducteur, 26 ans, « meilleur ami » du futur marié selon lui, qui avait accepté de prendre le tireur présumé comme passager, bien qu’il n’était pas invité à la noce.
Arrivé à proximité du domicile de la mariée, l’homme tire à nouveau, avec son fusil semi-automatique Browning de calibre 12, tuant une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années, laquelle était invitée à un autre mariage.
Où était dirigée l'arme ?
« Il reste à déterminer la direction exacte du canon au moment du tir qui, selon les constatations de l’expert balistique, est bien volontaire », a expliqué le procureur de Valenciennes dans un communiqué.
« Nous voudrions déterminer si le canon était bien dirigé vers la victime ou, tout au moins, vers l’habitation devant laquelle se trouvait la victime au moment du tir », a-t-il ajouté. Cet élément « devrait permettre d’orienter l’affaire soit vers une qualification d’homicide involontaire, soit vers une qualification criminelle de coups mortels ».
Le tireur a dit aux policiers que le coup était parti « pour une raison inexpliquée alors qu’il n’avait pas touché la queue de la détente ».