Un président de région, révolutionnaire ? Daniel Percheron est monté sur ses grands chevaux, samedi, contre le recours déposé par Eurotunnel qui ne veut pas du projet Calais port 2015. Les propos du président du Nord-Pas-de-Calais, rapportés par La Voix du Nord, sont pour le moins édifiants.

Daniel Percheron inaugurait, samedi, la « Maison du projet et de l’emploi » de Calais port 2015, à Calais. Lors de son discours, le socialiste s’est lâché, très remonté contre le président d’Eurotunnel, Jacques Gounon. En effet, le 10 avril, ce dernier a déposé un recours devant le tribunal administratif de Lille, visant à obtenir l’annulation ou la résiliation de la délégation de service public de Calais port 2015.

« Bloquer le tunnel »

Et Daniel Percheron ne l’entend pas de cette oreille. « Calaisiens, si vous vous révoltiez un peu » a-t-il commencé, avant de rentrer dans le vif du sujet. « Je donne une prime de 1.000 euros à celui ou celle qui ira bloquer le tunnel », « Sachez que quand on brûle une sous-préfecture, généralement, on gagne la partie ! ». Des mots forts, prononcés de manière sarcastique par un Daniel Percheron qui les juge lui-même « totalement irresponsables ».

A quelques mois de la fin de son mandat, le président Percheron ne prend plus de pincettes. En fin de carrière politique, il ne briguera pas un nouveau mandat à la tête de la région Nord-Pas-de-Calais.