TransportsCalais: Eurotunnel lâche officiellement MyFerryLink

Calais: Eurotunnel lâche officiellement MyFerryLink

TransportsL'exploitation des bateaux MyFerryLink pourrait devoir cesser le 2 juillet...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Les 600 salariés de MyFerryLink n’en sont plus à un rebondissement près. Trois ans après la faillite de SeaFrance, six mois après la menace d’interdiction d’accoster à Douvres, quelques jours après la victoire en appel cassant cette interdiction, une nouvelle péripétie se profile à l’horizon.

Le groupe Eurotunnel, propriétaire des bateaux, a officiellement annoncé qu’il ne reconduirait pas le contrat qui le lie, jusqu’au 2 juillet, à la coopérative (SCOP) qui exploite la liaison Calais-Douvres. Conséquence : les salariés de la Scop lancée en 2012, après le naufrage de SeaFrance, vont devoir se trouver un nouvel employeur… qui pourrait être le repreneur de la ligne.

Une nouvelle SCOP en préparation

A l’appui de sa décision, la direction d’Eurotunnel invoque les difficultés juridiques créées au Royaume-Uni par le contrat qui lie le groupe à la Scop héritière directe de SeaFrance.

« Pour une société privée avec des actionnaires privés nous ne pouvons travailler dans cette incertitude », indique le porte-parole du groupe, qui qualifie toutefois MyFerryLink de « grande réussite » commerciale.

Vers une autre Scop ?

Eurotunnel a commencé dès janvier à chercher un repreneur pour les bateaux et la structure de vente de MyFerryLink. Le groupe indique avoir reçu « plusieurs » offres de reprise, à l’issue d’un second round de négociations ouvert le 11 mai.

De graves divergences avaient été mises au jour en avril entre Eurotunnel et la direction de la SCOP, notamment les anciens syndicalistes Didier Cappelle et Éric Vercoutre. Selon le syndicat FO interrogé par Nord Littoral, certains salariés préparent la mise sur pied d’une nouvelle Scop, sans leurs dirigeants actuels. Ambiance.