PEOPLELe mauvais film de Deneuve à Dunkerque

Nord: «Alcool et cigarette», le mauvais film de Deneuve à Dunkerque

PEOPLELa comédienne n'a pas apprécié son tournage dans la ville portuaire cet été...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Les comédiennes et le Nord, deuxième acte. Dans un entretien publié dans le magazine Elle, Catherine Deneuve a expédié son passage à Dunkerque, sur le tournage de La Tête Haute, en deux phrases peu flatteuses: «Ça m’a semblé d’une tristesse, cette ville! C’est un port, certes, mais ce qui marche vraiment, ce sont les cigarettes et l’alcool.»

De fait, l'actrice de 71 ans n'a probablement pas vu grand-chose de la cité de Jean Bart et de ses richesses, puisqu'en dehors des tournages, elle résidait au Schoebeque, un établissement quatre étoiles de Cassel.

Financement régional de 150.000 euros

Mais ses déclarations, qui s'ajoutent à l'envolée de Béatrice Dalle fin mars sur la ville de Douai («le bassin du FN»), n'ont pas plu à tout le monde. La Voix du Nord rappelle ainsi que La Tête Haute, projetée vendredi en ouverture du festival de Cannes, a bénéficié d'un financement de 150.000 euros du fonds régional Pictanovo...

Sur Twitter, un avocat Lillois confie aussi son spleen, sur les clichés auxquels la région finit par s'habituer:

« Bref, Dunkerque c'est comme à Lille, mais avec la mer en plus. https://t.co/05E95bXhwh — Maître Mô (@MaitreMo) May 11, 2015 »

Chez Pictanovo, on reste calme, en assurant que la région accueille quantité de tournages «qui se passent très bien» chaque année (une centaine en 2014). «La preuve, c'est que les équipes reviennent», poursuit l'organisme.

Tant mieux pour tout le monde, puisque selon Pictanovo, financé en grande partie par le conseil régional, les trois millions d'euros investis chaque année sur les tournages génèrent 20 millions d'euros de retombées (hôtellerie-restauration, salaires de techniciens, décors, etc.). Pas de quoi rester «triste».