L'imbroglio a été créé par les pouvoirs publics eux-mêmes. Selon la Voix du Nord, le démarrage du chantier de déconstruction de l'ancienne maison d'arrêt de Loos est actuellement bloqué par la présence d'un campement Rom.

Lille Métropole et l'État étaient d'accord

L'installation d'une vingtaine de caravanes avait pourtant été avalisée début 2013 dans un bel ensemble, par la métropole de Lille, le préfet et le ministère de la Justice. A l'époque, le syndicat FO pénitentiaire s'était d'ailleurs inquiété des conséquences sur le calendrier de reconstruction d'une maison d'arrêt sur place, alors que l'établissement voisin de Sequedin était déjà occupé «à 170%».

Deux ans plus tard, les craintes du syndicat sont confirmées. Le ministère de la Justice indique à la Voix du Nord que «la présence d’un campement de Roms à proximité des zones à démolir et du chemin d’accès au chantier (...) pose des questions de sécurité évidentes».

Où reloger les populations ?

Conséquence: la maire de Loos, Anne Voituriez (DVD), cherche parmi ses collègues de la métropole lilloise (MEL), des maires «volontaires» pour reloger quelques-unes des familles logées sur le parking de l'ancienne prison. Mais les candidats ne se bousculent visiblement pas.

Selon le planning initial, la déconstruction de l'ancienne prison devait s'achever fin 2015, pour laisser la place au chantier du nouvel établissement.