SOCIALNord: La grève se poursuit à l'usine automobile Sevelnord

Nord: La grève se poursuit à l'usine automobile Sevelnord

SOCIALLes syndicats et la direction ne parviennent pas à s'entendre sur les augmentations salariales...
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Le dialogue est rompu. Depuis mercredi, à Lieu-Saint-Amand, dans le Nord, l'usine Sevelnord, filiale du groupe PSA, est touchée par une grève. La CGT réclame, entre autres, des augmentations générales de salaires à hauteur de 300 euros mensuels par salarié quand la direction, elle, propose un budget global de 1%.

«On nous propose zéro euro»

«Les salaires ont été gelés pendant deux ans, alors que les grands patrons de PSA s'augmentent de 86%, fulmine Franck Théry, secrétaire général de la CGT chez Sevelnord. Et aujourd'hui, la direction nous propose zéro euro d'augmentation générale». Faux, selon la direction: «lors de la réunion de négociations sur les salaires pour 2015, mardi, nous avons mis sur la table un budget de 1% d'augmentation pour les ouvriers et les employés». Néanmoins, le compte n'y est pas face aux revendications des grévistes: 300 euros par mois de plus pour tous, une prime de 1.000 euros liée à la phase de lancement, 250 euros de prime de rentrée et 10% d'augmentation de toutes les autres primes.

Usine au ralenti

Résultat, le dialogue est rompu et les négociations sont au point mort. «Là, nous sommes devant l'entrée et nous brûlons des palettes», explique Franck Théry. Cependant les grévistes ne bloquent pas l'usine confirme la direction: «les lignes tournent. Au ralenti, mais elles tournent». Alors que la production habituelle approche les 380 véhicules par jour, une petite centaine seulement est sortie des chaînes depuis mercredi: «Ce sont les cadres qui font tourner les lignes, mais les voitures qu'ils sortent vont toutes en retouche, elles sont pleines de défauts», déplore le syndicaliste.

Vendredi matin, la direction avançait une baisse de la mobilisation: 7% de grévistes ce jour contre près de 10%, jeudi. Là encore, on ne s'entend pas sur les chiffres. La CGT revendique 400 ouvriers en débrayage ce vendredi matin, soit un peu plus de 15% des 2.500 employés de Sevelnord. La CGT annonce que le mouvement de grève pourrait être reconduit dans la journée si les négociations n'avançaient pas, «mais pour qu'elles avancent, encore faut-il que l'on puisse discuter», soupire Franck Théry.