TRANSPORTSPas de Calais: Le tunnel sous la Manche, centre d'essais ferroviaire

Pas de Calais: Le tunnel sous la Manche, centre d'essais ferroviaire

TRANSPORTSEurotunnel se met au service de l'innovation pour les infrastructures ferroviaires du futur...
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Un centre d'essai à grande échelle. Mercredi, Eurotunnel a signé une convention avec Railenium pour faire du tunnel sous la Manche un outil de test pour les produits d'infrastructures ferroviaires en cours de développement.

Dix fois plus vite

L'innovation, c'est bien. Mais pourvoir faire des tests en conditions réelles, c'est mieux. Dans les laboratoires, les ingénieurs peuvent faire beaucoup de choses. Cependant le tunnel a un avantage indéniable sur les laboratoires ou les autres voies «classiques»: sa fréquentation. «Avec un rythme de 400 trains lourds par jour, les opérateurs peuvent tester un produit en dix fois moins de temps que sur une ligne normale», explique Michel Boudoussier, directeur général adjoint d'Eurotunnel. Autrement dit, simuler les 40 ans de vie d'un équipement se fera en seulement 4 ans dans le tunnel.

Quels sont les risques? En termes de sécurité ou de simple perturbation éventuelle du trafic, le directeur adjoint se veut rassurant: «Le tunnel est un circuit fermé où les paramètres techniques sont maîtrisés. Et les matériels que nous allons mettre en test ont déjà été mis à l'épreuve par les ingénieurs».

Dans un premier temps, seuls les matériels d'infrastructure, comme les rails ou les appareils de signalisation, pourront éprouver leur résistance grâce à Eurotunnel, même si Michel Boudoussier ne ferme pas la porte à d'éventuels essais de matériel roulant. Dans le cadre de cette convention, c'est un système d'aiguillage qui sera testé en premier, dans le courant de l'année 2015. Mais, confidentialité oblige, nous n'en saurons pas plus sur le fabriquant.