DÉFENSELille: Le Corps de réaction rapide vise l'alerte OTAN JTF

Lille: Le Corps de réaction rapide vise l'alerte OTAN JTF

DÉFENSEL'état-major du CRR-Fr, basé à Lille, a conçu un exercice multinational qui se déroulera dans les Ardennes à partir de mardi...
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Il se donne les moyens de ses ambitions. Le corps de réaction rapide français (CRR-Fr), basé dans les murs de la citadelle de Lille, espère prendre l'alerte OTAN JTF (groupe de forces interarmées) en 2017. Pour cela, L'état-major lillois va montrer son savoir-faire à travers un exercice qui se déroulera à Mourmelon, dans les Ardennes, du 3 au 20 mars.

Pas de changement pour Vigipirate

La presque totalité du CRR-Fr, 350 militaires sur 430, va prendre la route des Ardennes, à partir de mardi, pour participer à l'exercice «Citadel Kleber 2015». D'autres soldats de la région vont se joindre à eux, comme la brigade des transmissions basée à Douai. «Citadel Kleber» est d'ailleurs le seul exercice militaire maintenu en France depuis l'élévation du niveau du plan Vigipirate en début d'année. «Cela n'affecte pas les militaires déployés dans la région, assure le capitaine Fosseux du CRR. Seul l'état-major part pour Mourmelon».

Le but de cet exercice qui mobilisera 1700 militaires français et alliés pendant trois semaines? Montrer au commandement de l'OTAN que le CRR-Fr est capable d'assurer la prise d'alerte d'un groupe de forces interarmées dès 2017. Les «alertes JTF» de l'OTAN, permettent de répondre à un besoin de déploiement de forces armées sur des théâtres d'opérations à travers le monde. Ces alertes sont prises à tour de rôle, pendant une année, par différents états-majors français ou alliés. Ils doivent pouvoir assurer le déploiement de forces terrestres, aériennes ou navales en un minimum de temps.

Risque terroriste inclus au scénario

«Ce ne sont pas des grandes manœuvres, explique le capitaine Fosseux, tout se passe via l'informatique et les transmissions. Ce sont des simulations avec un scénario de base sur lequel viennent se greffer des événements inattendus». Les enjeux liés aux attentats de Paris en début d'année n'ont pas été pris en compte, «le scénario avait déjà été finalisé, précise le capitaine. Mais le risque terroriste est inclus dans les événements collatéraux au conflit simulé».