Ils avaient promis d'attaquer, ils l'ont fait. Neuf fois. Des patrons de cafetiers lillois ont annoncé avoir déposé vendredi neuf recours contre l'arrêté municipal qui limite les fermetures tardives en début de semaine.

Le conflit a démarré le 31 décembre, lorsque la ville a mis à exécution le tour de vis annoncé quelques semaines plus tôt par Martine Aubry. «Les commerçants sont responsables de laisser les gens s'alcooliser, avait déclaré la maire de Lille. Les nombreuses opérations de sensibilisation et de prévention n'ont pas porté leurs fruits, la vie nocturne lilloise s'est dégradée».

Une première décision d'ici quinze jours?

Les quatre-vingt-cinq bars lillois concernés doivent dorénavant fermer à 1h du dimanche au mercredi, au lieu de 3h. Pour une partie d'entre eux, la ville a commis une «erreur d'appréciation» en invoquant le motif de la prévention de l'ivresse publique. «En quoi est-elle plus importante en semaine que le week-end?», s'interrogeait leur avocate, Me Émilie Dewaele, il y a deux semaines.

Selon France Bleu Nord, les cafetiers frondeurs ont attaqué au tribunal administratif en référé-suspension, une procédure d'urgence qui permet d'obtenir un jugement provisoire en quinze jours, avant une décision sur le fond.