TRADITIONLa fondation Brigitte Bardot vs. combat de coqs, 2e round

Nord: Plainte contre le combat de coqs autorisé par la préfecture

TRADITIONLa préfecture du Nord considère comme «légale» l'organisation d'un combat de coqs dans l'agglomération lilloise, à Gondecourt...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

La pression monte autour du combat de coqs organisé le 1er mars à Gondecourt. La préfecture du Nord a finalement confirmé jeudi soir qu'elle considérait comme «légale» l'organisation du combat dans cette commune du sud de l'agglomération lilloise.

Une analyse que ne partage pas la fondation Brigitte Bardot, qui affirme ce matin son intention de «porter plainte» à la gendarmerie contre les organisateurs. Elle est rejointe par une autre association, Cause Animale Nord.

« @20minuteslille porter plainte en gendarmerie contre organisateurs qui encourent 2 ans d'emprisonnement et 30.000 € (art. 521-1 code pénal) — FONDATION B. BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) February 27, 2015 »



Le litige porte sur l'application ou pas, dans la commune nordiste, de l'interdiction des combats de coqs au titre de l'article R521-1 du Code Pénal, qui proscrit les «actes de cruauté» et «sévices graves» contre les animaux. Le code pénal prévoit en effet une dérogation pour les combats de coqs (et les courses de taureaux) dans les «localités où une tradition ininterrompue peut être établie».

Une tradition ininterrompue, selon le Préfet

Gondecourt fait-elle partie des exceptions? L'analyse du préfet est très claire: c'est oui. «La tradition locale n'a jamais été interrompue puisque des combats de coqs sont organisés chaque année sur la commune.»

Les services préfectoraux contestent également un autre argument des défenseurs des animaux, qui estiment que Gondecourt tente de créer un «nouveau gallodrome» (l'arène où combattent les gallinacés à crête) en utilisant une nouvelle salle. Une telle création est explicitement proscrite par la loi, mais selon la préfecture «le déplacement temporaire de l'événement au sein même de la commune (...) ne constitue pas une nouvelle implantation ou une création de gallodrome».

Pour autant le débat n’est pas clos. Une autre association, Cause Animale Nord, s'est jointe à la fondaiton Brigitte Bardot ce vendredi, en menaçant également les autorités de poursuites pour le cas où elles n'empêcheraient pas la tenue de l'événement.