C’est sa première expérience sur un banc de touche professionnel. Nommé mardi entraîneur de Valenciennes en lieu et place de Bernard Casoni, David Le Frapper va vite être plongé dans le grand bain. Ce vendredi à Clermont, il tentera de relancer le VAFC, 17e de Ligue 2, qui a perdu sept de ses huit derniers matchs. Ancien joueur du club (1991-1995) et ex-coach des moins de 19 ans (2012-2015), le technicien de 43 ans connaît bien VA et espère y insuffler une nouvelle dynamique.

Quel est votre sentiment après avoir nommé entraîneur du VAFC ?

C’est toujours un moment fort. C’est le Graal pour tout entraîneur. C’est forcément une bonne chose même si les conditions actuelles sont difficiles.

Que représente VA pour vous ?

VA c’est le club qui est venu me chercher quand Niort a déposé le bilan, le club qui m’a fait signer mon premier contrat pro. VA est un club qui est en moi. J’y ai vécu des choses très fortes : la descente, la montée, les problèmes d’argent. Maintenant, je ne vis pas avec le passé. Ce qui compte c’est ce qui va se passer aujourd’hui. Il reste 13 matchs. On ne va pas claquer des doigts et se mettre à gagner parce qu’on a changé d’entraîneur. Aujourd’hui, on n’est pas relégables, il faut rester en Ligue 2 pour pouvoir pérenniser le travail. Je suis convaincu qu'on n'est pas à notre place.

Quelle est votre analyse sur la forme de l’équipe

Je ne vais pas juger le travail de Bernard (Casoni). J’ai trouvé des joueurs hyper charmants qui avaient un peu la tête à l’envers. J’ai passé deux jours très usants et très passionnants car j’ai rencontré des gens vraiment très attachants. Ils ont envie de prendre des points et de sauver le club. C’est ça le plus important

Pensez-vous apporter un nouveau souffle

J’ai mon avis là-dessus. On est dans l’urgence. On a des valeurs, dans notre région. Il faut se lever tôt le matin donc il va falloir leur apprendre à se lever à prendre du plaisir, à se mettre au sol pour récupérer, leur redonner envie de faire des choses, leur redonner confiance. Il faut qu’ils aient envie de porter nos couleurs

Allez-vous instituer de nouvelles règles de vie?

Je ne sais pas ce qui s’est passé avant. La première des choses c’est le jeu, les duels et les protège-tibias obligatoires. Le mec en petites chaussettes pour faire des jeux, c’est inconcevable.Et désormais, les joueurs ne s'entraîneront plus en noir mais en rouge, les couleurs du club.