Jamais depuis son arrivée au LOSC en 2008, Florent Balmont n'avait vécu une saison aussi difficile. Douzième de Ligue 1, le club nordiste se traîne dans le ventre mou du championnat. Et Lille doit même rapidement assurer ses arrières pour ne pas vivre une fin de saison stressante comme le reconnaît le milieu de terrain nordiste moins utilisé ces derniers temps par René Girard.

Après la défaite à Bastia samedi (2-1), Lille joue-t-il le maintien?

Je n'ai jamais dit qu'on visait la troisième place. Maintenant, il faut viser le maintien. C'est bien de viser haut mais il faut aussi regarder derrière. On n'est pas très loin de la zone de relégation. Il reste beaucoup de matchs mais ça peut aller très vite aussi. Il faut prendre des points.

Avez-vous une équipe prête à jouer le maintien?

C'est sûr qu'on n'est pas conditionné pour ça au départ mais il faut faire avec. Il va falloir être très costaud dans les têtes. Il faut mieux se mettre «la chauffe» (sic) maintenant plutôt qu'à quatre journées de la fin où on n’arrivera pas à respirer. Aujourd'hui, on a un effectif de plus en plus jeune et on ne peut pas leur demander d'être toujours au top. C'est compliqué. Beaucoup sont arrivés en cours de saison. Ce n'est pas facile de gérer ça pour un groupe. Mais il faut rester solidaires jusqu’au bout.

Le public dit qu'il s'ennuie, votre président aussi. Et vous les joueurs?

Ce n'est pas facile. On fait avec les moyens du bord. Ça nous frustre. On a l'habitude d'être en haut de l'affiche et là on regarde derrière. Les anciens comme moi n'ont pas l'habitude mais il faut faire le dos rond. Après, je comprends les critiques du public. Il y a eu moins de spectacle cette saison à domicile. Et encore, je trouve que les supporters ont été bien cette saison. Ils ont été derrière nous et maintenant je comprends leur mécontentement.

Êtes-vous prêt à encadrer les jeunes la saison prochaine?

On verra ça en fin de saison. En ce moment, je joue un peu moins que les saisons précédentes. C'est frustrant de rester sur le banc mais je reste professionnel. Si je peux aider l'équipe, je le fais. Mais je me fous de mon cas particulier. Il faut surtout penser à se maintenir pour bien repartir la saison prochaine.

Avez-vous le sentiment d'assister à une fin de cycle au LOSC?

C'est sûr. Ça fait sept ans que je suis là et je vois arriver des gamins de 18, 20 ans arriver cette saison. Tu sens qu'il y a un changement mais c'est normal.