Sciences Po Lille va changer de tête
ENSEIGNEMENT•L'Institut d'études politiques de Lille s'est dotée, samedi, d'un nouveau directeur en la personne de Benoît Lengaigne...Mikaël Libert
Le conseil d'administration de l'Institut de sciences politiques de Lille, appelé aussi «Sciences Po», a élu, samedi, le nouveau président de l'école en la personne de Benoît Lengaigne. L'arrivée, dès septembre, de cet économiste à la tête de l'IEP ne devrait cependant pas être une grande révolution.
L'actuel directeur de «Sciences Po», Pierre Mathiot, va donc se retirer après huit ans de loyaux services. Si les raisons de son départ sont d'ordre personnel, il aura tout de même réussi à mener à son terme le dossier du déménagement de l'école. Un serpent de mer qui traînait dans les tiroirs depuis son arrivée, en 2007. Ainsi, «Sciences Po» va, dès 2016, partir sur de nouvelles bases.
Dans la continuité
Nouvelles? Pas tant que ça. Le futur directeur, Benoît Lengaigne, ne débarque pas de nulle part. Âgé de 43 ans, ce natif de Boulogne-sur-Mer est déjà directeur adjoint et membre du conseil d'administration de l'IEP. D'ailleurs, Louis Dreyfus, président du Conseil d'administration, souhaite que «la nouvelle direction se situe résolument dans [la] continuité et [...] veille à en préserver les nombreuses réussites». Sur le site internet La Manufacture 2.0, Benoît Lengaigne confiait d'ailleurs: «Sciences Po Lille est considérée comme étant le meilleur IEP de région, c’est en très grande partie grâce à son action et à son équipe. J’en fais partie, donc forcément son bilan est un tout petit peu le mien. Me porter candidat, c’est donc garantir une certaine continuité».
On ne change rien, mais un peu quand même. En plus de la continuité, les administrateurs espèrent une «nouvelle impulsion», laquelle devra trouver sa place au milieu de chantiers préexistants: haut niveau de formation des élèves, ouverture à l'international, démocratisation et stabilité financière. C'est ce dernier point qui devrait donner le plus de fil à retordre à Benoît Lengaigne. Il en est cependant bien conscient. D'ailleurs, toujours sur le site La Manufacture 2.0, il avouait aux élèves de l'IEP: «nos moyens sont plutôt en dessous de la moyenne, et c’est un euphémisme».