«Tout va bien, on touche du bois», affirme Bruno Lussato, l'un des trois co-gérants de la start-up Wistiki. Et, en un an, elle a fait du chemin la «petite boîte». Après avoir conçu leur projet de porte-clés connecté à Lille, les trois frères Lussato sont, aujourd'hui, établis à Paris.

Ils ont débarqué sur le tout jeune marché des objets connectés avec un produit qui n'existait pas. Fin 2014, Wistiki représentait 8% du nombre de produits «wearable» vendus en France.

Recherche et développement

Début 2014, les précommandes du Wistiki atteignaient les 35.000 pièces. En fin d'année, il s'en était vendu 50.000, pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,2 million d'euros. Sur 650.000 objets connectés vendus, selon une étude publiée par GFK, le compte est bon: on est à 8%. Et avec tout cet argent, pas question de se payer des voitures de sport: «Nous allons essentiellement investir dans la recherche et le développement pour un nouveau produit qui devrait sortir fin 2015», explique Bruno Lussato. Ne pas se disperser, c'est le mot d'ordre. «Nous allons continuer d'aider les gens à ne plus perdre leurs affaires. Le marché est énorme et la concurrence presque inexistante», poursuit le co gérant.

En janvier, Wistiki a participé au CES de Las Vegas, LE rendez-vous mondial de la hi-tech. «Ça nous a ouvert des perspectives. Beaucoup de gens étaient intéressés par notre produit», se réjouit Bruno Lussato. Wistiki étudie d'ailleurs d'éventuelles créations de partenariats pour intégrer sa technologie à des produits «des grandes marques». Et 2015 sera aussi l'année du développement à l'international: «C'est en cours de finalisation», assure l'entrepreneur.

Un marché mondial de 15 milliards en 2020

Le marché des objets connectés est en pleine expansion. Selon le site Indicta.com, 445 millions d'objets connectés seront vendus en France d'ici à 2018. Pour la seule année 2016, cela devrait représenter un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros (contre 150 en 2013). Au niveau mondial, Cisco chiffre le marché des objets connectés à 15 milliards d'euros en 2020.