Les départementales 2015 pourraient être celles du grand chamboulement dans la région. Le parti socialiste, qui détient la majorité dans les deux assemblées sortantes, est menacé partout.

>>Le Pas-de-Calais: l'incertitude totale

Ici le PS a tout à perdre, avec 49 élus socialistes sur 77 conseillers sortants. L'incertitude liée au regroupement des cantons (on passe à 39 territoires au lieu de 77) est renforcée par le score élevé du FN dans le département. Le PS sera menacé à gauche par les alliances EELV-Front de Gauche (le PC comptait 11 élus dans l'assemblée sortante), et sur sa droite par l'alliance que l'UMP a réussie partout avec l'UDI.

Quant au FN, déjà 2e en nombre de voix en 2011 (22,7%), il espère tout simplement «se maintenir dans tous les cantons au deuxième tour», de l'aveu de l'élu frontiste Bruno Bilde. Étant donné le taux d'abstention (52,7% en 2011), il ne restera souvent qu'un seul concurrent en face... Mais lequel?

>>Le Nord: La bérézina promise au PS

Majoritaire avec 39 élus sur 79, le PS est plus que menacé. Ici aussi, le Front National, qui avait récolté 30,1% des voix en 2011, espère faire une percée très nette.

Cette fois la percée frontiste devrait bénéficier surtout aux candidats UMP/UDI, en éliminant tout simplement les élus PS dès le premier tour. «Nous craignons de ne pas nous qualifier pour le second tour dans plus de la moitié des cantons», résumait même en janvier le premier secrétaire de la fédération socialiste du Nord, Gilles Pargneaux. La présence d'un ministre du Gouvernement, Patrick Kanner, dans l'assemblée départementale, est-elle un point positif?

L'ancien chef de file de l'opposition UMP dans le Nord, Jean-René Lecerf, a en tout cas senti le bon coup et s'est relancé dans la bataille, alors qu'il avait levé le pied au Département fin 2013 pour se consacrer à la ville de Lille.