JUSTICEEN DIRECT. Procès du Carlton: «Encore un petit effort Monsieur le Procureur»
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EN DIRECT. Procès du Carlton: «Encore un petit effort Monsieur le Procureur»

JUSTICEAu procès dit «du Carlton de Lille», les plaidoiries de la défense se poursuivent se jeudi...
Éric Dupond-Moretti, avocat de l'entrepreneur David roquet.
Éric Dupond-Moretti, avocat de l'entrepreneur David roquet. - M. Libert
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Le marathon des plaidoiries se poursuit au procès du réseau de proxénétisme dit «du Carlton» de Lille. Après la triple plaidoirie des avocats de Dominique Strauss-Kahn, mercredi, vient le tour de ses «amis» Fabrice Paszkowski et David Roquet.

Les deux entrepreneurs nordistes n'ont, eux, pas été épargnés par le parquet dans ses réquisitions. «Sans eux, rien n'aurait été possible», ont répété les représentants du ministère public mardi. Fabrice Paszkowski et David Roquet sont notamment accusés d'avoir favorisé l'organisation d'une «quinzaine» de soirées en compagnie de «libertines rémunérées» (comme les appelle Fabrice Paszkowski).

Également poursuivis pour avoir fait régler une partie des frais par leurs sociétés (Medicalis et MEN, une filiale d'Eiffage TP), ils sont menacés de 2 ans de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende chacun, soit les réquisitions les plus lourdes après celle prononcée contre Dodo la Saumure. Un point que le ténor du barreau lillois, Me Dupond-Moretti, qui défend David Roquet, ne manquera pas de relever.

17h45

Fin du direct. Faute de connexion, nous avons dû quitter la salle d'audience. La défense de Me Riglaire est de toute façon bien posée: les faits ne sont pas matérialisés (uniquement des témoignages). Le procès se termine vendredi avec les dernières plaidoiries de la défense, notamment de Me Hubert Delarue pour René Kojfer, le «carnet d'adresses» du Carlton.

17h30

Contradictions Jérôme Pianezza insiste à nouveau sur les contradictions et variations de la principale accusatrice d'Emmanuel Riglaire. Les charges rassemblées contre l'avocat lillois ne pèsent que sur des témoignages. Son défenseur vise clairement la relaxe

17h20

Bons et mauvais points Avec ce ton de donneur de leçon qui ne le quitte jamais vraiment, Me Pianezza distribue tour à tour les bons et mauvais points en s'adressant directement au Procureur, à la vice-procureure, au président...

17h19

Détention provisoire. Ce qui ne passe pas, pour Me Pianezza, c'est la demande de détention provisoire d'Emmanuel Riglaire, formulée par les juges d'instruction en octobre 2011, contre l'avis du parquet. Le suspect avait été libre mais, selon son défenseur, il a été ainsi traité comme un «criminel récidiviste».

17h18

Des méthodes «dégueulasses». Le défenseur de Me Riglaire va plus loin en dénonçant les méthodes «dégueulasses» bien que légales, utilisées par la «Troïka» des juges d'instruction.

17h15

Encore un petit effort monsieur le Procureur. Jérôme Pianezza loue à son tour le rôle du procureur, qui a reconnu que la justice s'était trompée. Mais il estime qu'il a lui aussi «failli» dans certaines réquisitions au cours de l'enquête.

17h12

Un des plus vieux métiers du monde. Me Pianezza, avocat de Me Riglaire depuis les débuts de l'affaire, est revenu à la barre. Sans doute aussi l'un des plus vieux métiers du monde. Très subtilement, Me Pianezza place son client au côté de sa victime présumée, ex-prostituée.

17h10

L'effet tunnel. «Les juges ont peut être cru tenir un dossier extraordinaire. Mais c'est l'effet tunnel. Ils ont été obligés d'aller jusqu'au bout»;

17h05

Un avocat qui défend un avocat. C'est long. René Despighelaere ne laisse pas tomber son confrère. Mais sa plaidoirie s'étiiiiiiire un peu, après avoir présenté les contradictions des deux principaux accusateurs d'Emmanuel Riglaire, une ex-prostituée et un commerçant lillois.

16h50

Recoupements. L'avocat raconte comment il a dû procéder par recoupements pour dater, à peu près, les rencontres entre Emmanuel Riglaire et une prostituée, pourtant censées appuyer l'accusation.

16h40

Oui mais quand ? René Despieghelaere s'étonne que la date exacte de commission des infractions de proxénétisme reprochées à Emmanuel Riglaire ne soit pas connue. «On n'a ni l'heure, ni même le jour, ni même l'année». Le dossier «fait frémir» par son imprécision, par le caratère «général» des accusations portées.

16h30

Droit pénal A son tour, l'avocat déplore les questions «sans lien avec le droit pénal» auxquelles Me Emmnuel Riglaire a dû répondre. Exemple: «Que pensez-vous d'un avocat qui a des relations sexuelles avec sa cliente?».

16h20

L'audience a repris avec la plaidoirie de Me René Despieghelaere, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocat de Lille, qui défend son confrère Emmanuel Riglaire.

16h00

Audience suspendue. Elle reprendra sur les trois défenseurs de l'avocat Emmanuel Riglaire.

15h50

«On nous dit qu'il y a eu l'avant et qu'il y aura un après de ce procès... Moi je préférais l'avant.» Dernière phrase de la plaidoirie. En début d'intervention, Me Dupond-Moretti a estimé que le dossier ressemblait à la France de Claude Sautet. «Il y a Dominique, David, Fabrice et les autres...» (allusion au film Vincent, Paul, François et les autres...). Nostalgie.

15h50

Quelle définition du proxénétisme (encore)? Me Dupond-Moretti se demande à partir de quel moment on considère qu'un client de prostituée peut être appelé proxénète. «C'est lorsqu'il y a plusieurs prostituées?». «Le petit pépère dans sa voiture, on ne peut pas le poursuivre... Celui dans une chambre d'hôtel...»

15h46

Dupond se paie la sexualité des juges. Le pénaliste brocarde les réflexes moraux des juges, qui estiment, dit-il, qu'une femme habillée de façon provocante «est forcément une pute», qu'une sodomie ne peut se faire «que dans le cadre de relations tarifées», qu'une différence d'âge élevée est une criconstance aggravante... «Cela en dit plus long sur la sexualité des juges que sur celle du mis en examen».

15h45

«Dans ce dossier il y a avait un salaud en chef, riche (...) et ses valets de luxure».

15h40. Tout le monde. «Tout le monde est contre la prostitution, comme on est contre le cancer du poumon ou contre la guerre», poursuit Dupond, qui s'est inquiété de «l'histoire de princesse» qu'ont raconté les parties civiles au premier jour, le 2 février.

. Tout le monde. «Tout le monde est contre la prostitution, comme on est contre le cancer du poumon ou contre la guerre», poursuit Dupond, qui s'est inquiété de «l'histoire de princesse» qu'ont raconté les parties civiles au premier jour, le 2 février.

15h37

Magistrats du parquet, magistrats du siège. Si Dominique Strauss-Kahn n'est pas dans le dossier, il n'y a pas de dossier. Me Dupond-Moretti donne quitus au procureur d'avoir recommandé la relaxe de DSK. «Ce n'est pas souvent que le ministère public se désolidarise des magistrats du siège, de l'instruction». Vous pouvez relire ici notre radiographie d'une fracture de l'institution judiciaire.