Terminé
Procès du Carlton: Les ex-prostituées ne demandent pas vengeance et réclament un euro symbolique.
JUSTICE•A Lille, la troisième semaine du procès du réseau de proxénétisme du Calrton s'ouvre ce lundi sur les plaidoiries des parties civiles...Olivier Aballain
Place aux avocats. Au tribunal correctionnel de Lille, après deux longues semaines d'auditions des 14 prévenus et des témoins, le procès de l'affaire dite du Carlton de Lille entre dans sa dernière phase, celle des plaidoiries.
Les avocats des parties civiles ouvrent le ban: deux anciennes prostituées se sont déclarées victimes du réseau de proxénétisme visé par les enquêteurs, ainsi que deux associations protégeant les prostituées (le Nid et Équipes d'action contre le proxénétisme). La société Matériaux Enrobés du Nord, à l'époque dirigée par l'un des co-accusés, David Roquet, est également concernée, ses avocats estimant qu'elle a été victime d'escroquerie.
16h45
C'est terminé pour aujourd'hui. Demain le tribunal écoutera les réquisitions du procureur et de la vice-procureure, très pugnace lors des deux premières semaines d'audience. Merci de nous avoir suivis.
16h40
Faire taire les commentateurs. Cette demande d'euro symbolique pourra peut-être, espère l'avocat, «faire taire certains commentateurs» qui estimaient que l'argent était la motivation des parties civiles. Me Gilles Maton recommande même de transférer les sommes, qui auraient pu être allouées aux victimes, en direction des deux associations parties civiles «dont l'utilité est reconnue».
16h35
Un euro symbolique. Les 4 ex-prostituées qui se sont portées partie civile «avaient besoin» de l'argent des accusés à l'époque des faits, mais «ce n'est plus le cas aujourd'hui, elles n'en veulent plus», rapporte Gilles Maton. En conséquence, chacune réclame seulement un euro symbolique de dommages et intérêts.
16h30
Le prix du cynisme. Me Maton aborde la question de l'indemnisation des victimes avec une citation d'Oscar Wilde, «considéré comme un libertin à sa manière, à l'époque»: «Le cynique est quelqu'un qui connaît le coût de chaque chose et la valeur d'aucune».
16h20
L'ordinateur a lâché. Je continue avec les moyens du bord. Me Laporte assure que ses clientes ne «demandent pas vengeance».
16h15
Les autres prévenus sont ciblés. Me Gilles Maton passe la parole à son confrère Gérald Laporte. Les deux avocats défendent ensemble quatre ex-prostituées.
16h11
Manque de preuves. «Il ne paie pas, ou rarement, et c'est ce qui le sauvera sans doute dans cette affaire»; Pour Me Maton, l'ancien patron du FMI, homme puissant, courtisé, présidentiable, avait l'habitude d'être invité partout. D'où le manque de preuves en matière de proxénétisme...
16h07
Le Minotaure. On continue avec les références romantiques ou mythologiques. En voyant Dominique Strauss-Kahn le premier jour, Me Maton s'est souvenu «de gravures érotiques présentant le Minotaure avec des jeunes filles». Un homme «certainement affable parfois, pluriel sûrement, intelligent. Mais un Minotaure avec les femmes.»
16h05
Pour Me Maton aussi, DSK file vers la relaxe «Nous pensons comprendre que le non-lieu sera la position du parquet sur le cas de Dominique Strauss-Kahn, comme c'était sa position initiale». Me Maton rejoint l'avis de son confrère Me Lépidi sur la probable relaxe de Dominique Strauss-Kahn, faute de charges constituées.
16h02
La mauvaise éducation Des cols blancs, des gens éduqués, courtois en apparence, mais qui se cachent les yeux en regardant les autres se livrer à de l'abattage sur une gamine de 19 ans...
15h58
La misère de la prostitution. «Celles que naguère on appelait filles de joie ont en réalité une vie bien triste», rappelle Me Maton.
15h55
Remerciements. L'avocat remercie la cour pour la tenue de ce procès «digne» qui a servi «de catharsis» et a rendu à ses clientes leur condition de femmes.
15h53
Reprise. On commence avec Me Gilles Maton, défendant 4 prostituées qui se sont portées partie civile, dont Jade et Malika (nous en restons aux pseudonymes).
15h35
Suspension d'audience. La plaidoirie de Me Lépidi est terminée. L'audience est suspendue 10 minutes (qui dureront probablement 15 ou 20). Résumé d'une heure trente de monologue: Pour résumer la plaidoirie de Me Lepidi, tous les prévenus sont coupables de proxénétisme aggravé, sauf DSK... #Carlton — catherinef (@cathfournier) February 16, 2015
15h30
Pas de preuve irréfutable. Convaincu que DSK «a bien quelque chose à cacher», Me David Lépidi estime cependant que les faits rapportés ne permettent pas de prouver que l'infraction de proxénétisme aggravé soit constituée contre l'ancien patron du FMI.
15h25
La partie civile se retire de son action contre DSK. Équipes d'action contre le proxénétisme retire sa constitution de partie civile à l'encontre de DSK.
15h22
Plaidoirie interminable. Nous en sommes déjà à 1h20 de plaidoirie. On comprend mieux pourquoi l'audience a été interrompue ce matin avant l'intervention de Me David Lépidi. Me Lepidi remonte l'audience à contre-courant pour tenter d'accabler DSK: c'est la technique du saumon judiciaire. #Carlton — S. Durand-Souffland (@DurandSouffland) February 16, 2015
15h20
Le nom d'emprunt pour la location d'un appartement à Paris. Me Lépidi estime que Dominique Strauss-Kahn avait «forcément quelque chose à cacher» puisqu'il utilisait d'un nom d'emprunt pour la location d'un appartement hébergeant des soirées en présence de prostituées, à Paris.
15h05
DSK se fait les ongles... Dominique Strauss-Kahn ne se sent pas spécialement concerné cet après-midi. Quand Lepidi dit "votre épouse", #DSK relève la tête, avant de replonger ostensiblement dans son téléphone #Lepidiplaide #Carlton — clarie lefebvre (@clarielefebvre) February 16, 2015 #CARLTON Pendant la plaidoirie médiocre de Me Lepidi, DSK se fait les ongles. — Lionel Top (@lioneltop) February 16, 2015
14h55