LOSC: «Il n’y a pas vraiment d’équité», peste René Girard
INTERVIEW•Après le nul (1-1) à Nantes, ce samedi soir, l'entraîneur lillois a regretté que les Parisiens, qui viendront à Lille mardi pour la demi-finale de la Coupe de la Ligue, aient une journée de récupération en plus...David Phelippeau
Lille, qui avait pourtant ouvert le score très vite (14e) par Delaplace, a concédé le match nul (1-1), ce samedi soir, à Nantes (9e de L1). Privés de nombreux titulaires et à quelques jours de la réception de Paris en Coupe de la Ligue, les Lillois (12es de L1) semblaient plutôt satisfaits de ce point glané à la Beaujoire. Sauf peut-être leur coach René Girard...
Quelle analyse faites-vous de cette rencontre?
Au fil du match, on ne tient pas le résultat. On est alors à la merci en dix minutes, un quart d’heure, de faire tomber tout ce qu’on avait fait de bon auparavant. Mais, il y a beaucoup de satisfaction ce soir car on avait une équipe assez jeune, avec un novice dans l'axe (Pavard). Je pense que sur l'ensemble du match, il n'y a pas à crier au scandale qu'on prenne un point, bien au contraire.
C'est quand même un résultat heureux pour Lille car il y a au moins deux penaltys oubliés pour le FC Nantes...
Quatre. Quatre penaltys (ironique). Et l'attentat sur le petit Lopes de Veretout, non, ce n'est pas rouge ça? Je vous pose la question. Moi, je n'ai pas vu de mains. Elles sont involontaires. C'est de toute façon l'arbitre qui décide si c'est la main qui va au ballon ou le ballon qui va à la main.
Comment expliquez-vous que votre formation ait autant baissé de pied?
On avait une équipe extrêmement jeune. Le petit Lopes faisait son premier match vraiment complet, on savait qu'il piquerait du nez à l'heure de jeu. Le petit Adama Traoré a été très bon, il a fait des choses excellentes. Le petit Pavard découvrait la L1, ce n'était pas simple de se retrouver au feu à 19 ans. Ce n'était pas un cadeau pour lui. On a baissé de pied et Nantes a poussé. Je dois vous avouer que sur l'ensemble du match, je pensais bien gagner. J'étais peut-être le seul à le penser.
Dans votre composition d'équipe, aviez-vous la demi-finale de mardi contre Paris en tête?
Il n'y avait pas de volonté de ma part de préparer Paris avant Nantes. C'est toujours très compliqué car Kjaer et Béria étaient blessés et Basa était suspendu. Le seul joueur que j'ai préservé c'est Balmont car trois matchs dans la semaine, c'est beaucoup. Je signale d'ailleurs qu’on a donné une journée de plus de récupération aux Parisiens qui ont joué vendredi [victoire 1-0 contre Rennes]. C'est toujours embêtant. Il n’y a pas vraiment d’équité mais je ne parle pas trop, sinon je vais passer pour un parano.