Depuis le succès médiatique de la coupe du monde en août 2014, le rugby féminin intéresse les chaînes de télévision. Dans le cadre de ses «24 heures du sport féminin», Canal + va débarquer dans la métropole lilloise, samedi, pour retransmettre le match de championnat entre le club lillois du LMRCV et Perpignan. Début de la rencontre à 14h45, au Stadium Lille Métropole de Villeneuve d'Ascq. Une première pour la chaîne cryptée qui a choisi un des deux matches phares de la journée de championnat: Lilloises et Catalanes sont deux des quatre prétendantes au titre de championnes de France, cette saison.

Enjeu: remplir le stribunes

Pour l'occasion, les filles abandonnent leur petit stade Théry pour le Stadium et ses 18.000 places. «Au delà du challenge sportif, l'enjeu sera de remplir les tribunes», avoue Alexandra Pertus, vice-capitaine de l'équipe lilloise. Des gradins dépeuplés feraient un peu tâche sur le petit écran. «Heureusement, on sent une ferveur autour de l'événement, assure Alexandra Pertus. C'est la première fois que nous recevons autant de mails, nous demandant parfois à combien de personnes il est possible de venir.» L'entrée est gratuite.

«  Samedi 24 janvier 2015 : 24 heures de sport féminin ! #AllezLesPetites #rugby pic.twitter.com/qQOIKQX2zr” #LMRCVUSAP @LMRCV_feminines — Delphine (@delphinedabin) 22 Janvier 2015 »

Il est vrai que le rugby féminin reste encore confidentiel, mais le spectacle est souvent à la hauteur. D'autant que le club de Lille compte dans ses rangs deux internationales de rugby à 7, un style qui privilégie le jeu à la main. «On produit davantage de jeu que chez les hommes, c'est plus séduisant, assure Alexandra Pertus. On veut surtout montrer que le rugby, quand il est pratiqué d'une belle manière, est agréable à regarder.»

«Une belle récompense»

«Ce match retransmis est une belle récompense pour des filles qui sont toute amateurs et sacrifient une soirée sur deux pour s'entraîner», souligne Damien Couvreur, l'entraîneur. Reste à gérer le stress que provoque immanquablement cet événement exceptionnel. «Nous ne sommes pas habituées au protocole des matchs télévisés: le trombinoscope par exemple, note Alexandra Pertus. C'est un peu déroutant, mais aussi très excitant. J'espère que nous ne serons pas trop perturbées.» Qu'elles se rassurent, les Perpignanaises sont dans le même état.