Comme l'or pour les épargnants, l'Egypte antique est une valeur sûre pour les musées. Après trois mois en tête d'affiche au palais des Beaux-Arts de Lille, l'exposition consacrée au pharaon Sésostris III a tenu toutes ses promesses en termes de fréquentation. Mardi, les compteurs enregistraient 95.000 visiteurs, cinq jours avant la fermeture.

Mardi, Bruno Girveau, le directeur du musée, ne cachait pas sa satisfaction: «D'ici à dimanche, nous dépasserons certainement le cap des 100.000 visiteurs, se réjouit-il. c'est un objectif normal pour ce type d'exposition temporaire dont on se doutait qu'elle allait bien fonctionner».

Plus de familles et plus de jeunes

Mais le directeur des Beaux-Arts a une autre raison de se féliciter: «Nous avons presque été surpris par l'augmentation de fréquentation des familles. La proportion est de l'ordre de 20%», estime Bruno Girveau. Les outils mis en place pour «draguer» les enfants ont, semble-t-il, remporté un franc succès: «Il y avait un visio-guide adapté, une signalétique particulière, le bouche-à-oreille entre les familles a fait le reste». Les visiteurs de moins de 26 ans sont aussi en augmentation, de l'ordre de plus 26%.

Rubens, le champion hors catégorie

Un succès, certes, mais pas un record. «Quand on dépasse les 100.000 visiteurs en province, on se classe dans le haut du panier», explique Bruno Girveau. Cependant, le musée des Beaux-Arts a déjà connu mieux, voire beaucoup mieux. Dans le cadre de Lille 2004, l'exposition Rubens avait explosé les compteurs en rassemblant 313.424 visiteurs. «Il sera difficile d'atteindre à nouveau une telle fréquentation», reconnaît le directeur.