CULTUREBelgique: L'œuvre phare de Mons 2015 démontée avant l'ouverture

Belgique: L'œuvre phare de Mons 2015 démontée avant l'ouverture

CULTURE«The Passenger», une installation en bois montée pour le lancement des festivités de la capitale européenne de la culture 2015 fin janvier, s'était partiellement effondrée le 24 décembre...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Mons 2015 commence mal. La ville de Mons, désignée capitale européenne de la culture en 2015, vient de démonter définitivement l'une des œuvres phares qui devaient animer son centre-ville pour le lancement des festivités, le 24 janvier.

«The Passenger», signée de l'artiste flamand Arne Quinze, s'était effondrée partiellement le 24 décembre. L'installation de bois enchevêtré ornait depuis moins d'un mois les abords du palais de Justice de la ville.

«Œuvre fragile et forte», le mikado géant devait pourtant rester en place pendant 5 ans. Mais l'effondrement du 24 décembre a tout remis en cause. Fort heureusement l'incident n'a pas fait de victime, hormis la réputation de la ville dirigée par l'ancien Premier ministre belge Élio Di Rupo, auquel on a reproché les 400.000 euros déjà consacrés à l'installation.

Derniers espoirs envolés

Après avoir stabilisé la structure, la ville et l'artiste indiquaient encore le 29 décembre vouloir sauver la majeure partie de l'installation de 90m de long et 18m de haut. «Les craquements de bois qui se font entendre sont le résultat naturel de la dilatation thermique due aux variations des conditions climatiques», assurait alors la fondation Mons 2015.

Mais le 10 janvier, nouvelle désillusion: un démontage «séquentiel» d'une partie endommagée de l'œuvre «a entraîné des dommages à d'autres endroits de la structure», note la fondation Mons 2015. Le verdict est sans appel: démontage intégral.



Mons 2015: l'œuvre d'Arne Quinze a été démontée!

«Force est de constater aujourd'hui, malheureusement, qu'il n'était plus possible d'assurer la stabilité générale de l'édifice», note la Fondation Mons 2015. Une problématique d'autant plus aiguë que la rue de Nimy, où The Passenger était installée, constitue l'un des accès majeurs au centre-ville pour la préparation de la fête d'ouverture du 24 janvier.

Dès lundi il ne restait plus donc, remarque France 3, que les plots en béton censés soutenir l'édifice. Les 44.000 planches de bois qui le composaient seront, précise la mairie, recyclées à 100% en bois aggloméré pour la construction.

L'artiste, qui se dit «touché en plein cœur», a confirmé à la presse belge qu'il prendrait en charge tous les frais de démolition.