Et de dix. Dix matchs que Lille n’a plus gagné, toutes compétitions confondues. Une série désastreuse pour un LOSC qui stagne à la quatorzième place de la Ligue 1 avec seulement deux petits points d’avance sur le premier relégable. Après la défaite (0-1) à Bordeaux, c’est surtout de l’abattement qui a été ressenti par l’ensemble des joueurs et du staff.

«Il y a beaucoup de déception contre une équipe de Bordeaux assez pauvre, a lâché le coach, René Girard. Je pense que si on peut appeler ça une occasion, il y a eu pied genou talon je crois [sur le but de Diabaté]. Ce qui est regrettable c’est que dans la situation où nous sommes tout se retourne contre nous. Sur le contenu on a essayé de jouer, on arrivait d’un long périple [un long déplacement depuis Krasnodar, jeudi]... Quand on voit le déroulement de ce match on ne peut être que déçu.»

«Inquiet? Non»

Mines déconfites, discours ternes, à Lille, on sent que tout va mal. Basa, un des leaders défensifs de cette équipe, est sorti sur blessure à quelques minutes de la mi-temps en raison de douleurs aux adducteurs (on ne connaît pas encore la gravité de sa blessure ni sa durée d’indisponibilité). Le LOSC est bien dans une sale spirale.

«On a forcément conscience de notre place et du danger qu’il y a mais c’est à nous de faire le nécessaire pour s’écarter le plus vite possible de cette zone», reconnaît le milieu de terrain, Jonathan Delaplace. Un discours qui coïncide avec celui de son entraîneur. «Inquiet? Non mais en foot, il faut toujours rester vigilant et rester très attentif», insiste Girard.

«Il ne faut pas être chounard pour perdre aujourd’hui»

Certes, il est temps de réagir. Mais comment? Aujourd’hui, le LOSC ne semble pas avoir d’argument pour se rebeller comme l’a montré son match à Bordeaux, où il s’est procuré une occasion de but en 90 minutes. Un constat qui a tendance à agacer Girard. «C’est quoi la rébellion? On n’a pas été prolifique on le sait depuis un moment, mais il ne faut pas être chounard pour perdre aujourd’hui.»

Pour se rassurer, Lille peut alors compter ses soutiens et même les plus inattendus, comme celui de l’attaquant bordelais, Henri Saivet, qui a rendu hommage au LOSC. «Lille est normalement un concurrent direct. Leur classement ne reflète pas leur niveau de jeu.» Pas sûr tout de même que cela suffise à gagner une rencontre. L’urgence guette et les échéances à venir ne sont pas rassurantes. Mercredi, c’est le PSG qui vient dans le Nord, et le week-end prochain, ce sera un derby très chaud face à Lens, au Stade de France. Vous avez dit inquiet?