Coup de filet dans une importante affaire de vol de marchandises. Mercredi, trois hommes, âgés de 35 à 40 ans, ont été mis en examen et écroués révèle l'AFP. Interpellés le 19 novembre, les mis en cause sont soupçonnés d'avoir, dans le Nord, volé diverses marchandises pour un préjudice total estimé à plusieurs millions d'euros.

Ordinateurs, lingerie fénimine, parfums...

«Il s'agit d'une délinquance structurée, bien organisée», a expliqué un enquêteur en précisant que le premier vol dont est soupçonnée l'équipe (1470 ordinateurs d'une valeur totale de 800.000 euros) remontait à novembre 2012. Les cinq autres vols, tous commis dans le Nord, portaient notamment sur du parfum, de la lingerie féminine et de l'outillage. Des marchandises faciles à revendre, selon la même source.

Une organisation bien huilée

Les malfaiteurs pillaient le contenu de remorques sur des parkings pendant le repos des chauffeurs. Au préalable, ils avaient effectué des filatures pour identifier la nature de la cargaison. Ils arrivaient avec leur propre véhicule tracteur et repartaient avec la remorque. Celle-ci était ensuite déchargée dans l'un des trois entrepôts qu'ils louaient.

Les voleurs présumés ciblaient également des entrepôts le week-end. «Ils pouvaient de se mettre en face de l'entrepôt et déclencher l'alarme pour tester la réactivité de la police, des gendarmes ou des sociétés de gardiennage», expliquait un enquêteur. «Forts de ces éléments, ils arrivaient avec un véhicule tracteur et une remorque vide et volaient ce qui se trouvait dans l'entrepôt après avoir neutralisé la vidéosurveillance», a-t-il poursuivi.

«Pas un train de vie mirobolant»

Au cours des perquisitions, les policiers ont saisi plusieurs dizaines de palettes de marchandises. Les trois hommes écroués, qui «ne menaient pas un train de vie mirobolant», selon la même source, ont été mis en examen, samedi, pour vol et recel en bande organisée et pour association de malfaiteurs, a-t-on appris auprès du parquet de Lille.

L'instruction va tenter d'établir de quelle façon les marchandises étaient revendues. L'hypothèse d'une ou de plusieurs filières organisées, notamment via le Belgique, est privilégiée, a précisé un enquêteur.