Lille: Ce qui va changer avec les nouveaux horodateurs
STATIONNEMENT•La ville de Lille est en train de renouveler intégralement son parc de 722 horodateurs. Le budget élevé de l'opération (3,4 millions) en vaut la chandelle...Olivier Aballain
Le stationnement peut aussi coûter cher à la ville de Lille. Martine Aubry et son adjoint Jacques Richir ont présenté à la presse, ce mercredi, les nouveaux horodateurs dont la ville est en train de s'équiper. Les «vieux» horodateurs vont être remplacés en deux fois: une moitié (environ 340) cette semaine, et la deuxième moitié d'ici mars 2015. Coût pour la ville: 3,4 millions d'euros. Pour un revenu annuel de 5,4 millions.
Pourquoi changer les machines existantes?
Certains horodateurs avaient 26 ans, et leur fonctionnement rudimentaire commençait à attirer les escrocs amateurs de petite monnaie. Surtout, ils ne prenaient même pas la carte bleue et leur interface était exclusivement française.
Comment ça marchera?
Les nouvelles machines parleront 4 langues (français, anglais, allemand et néerlandais) et accepteront la carte bleue et le paiement sans contact par smartphone (équipé d'une fonction NFC). Nouveauté: au moment de payer, l'usager devra rentrer son numéro de plaque minéralogique. Il ne sera donc plus possible de céder son ticket à un nouvel arrivant. «Cela limite les possibilités de fraude et de recours en cas d'amende», assure la maire de Lille. Enfin, d'ici quelques mois l'usager devrait pouvoir prolonger son stationnement à distance, depuis son smartphone. Comme à Valenciennes.
Les prix vont-ils rester les mêmes?
La municipalité réfléchit à une augmentation de quelques pourcents (l'heure à 1,90 euro pourrait passer à 2 euros). Mais en échange, la durée limite de stationnement devrait presque doubler. «C'était une demande légitime des commerçants», explique Martine Aubry. En pratique, la durée limite passera de 1h20 à 2h en cœur de ville, et de 2h à 3h30 ailleurs.
La mairie réfléchit aussi à une extension du périmètre de stationnement payant, qui n'a pas bougé depuis 1996. Enfin, le prix des amendes (17 euros) devrait lui subir une nette révision à la hausse (+25%?) pour permettre à la ville d'absorber les 2,2 millions d'euros que coûte le traitement des contrevenants.