Il y a presque un an, le 20 novembre 2013, le corps de la petite Adélaïde était retrouvé sur la plage de Berck-sur-Mer. Dix jours plus tard, une femme de 36 ans avait reconnu les faits et était interpellée à Saint-Mandé, en région parisienne, au domicile d'un homme chez qui elle habitait. Cet homme, qui s'est avéré être le père d'Adélaïde, s'est livré à nos confrères d'Europe 1.

Il croyait sa fille au Sénégal

L'homme d'une soixantaine d'années, qui préfère rester anonyme, pensait que la fillette était élevée par sa grand-mère au Sénégal. Déjà père d'une fille, celui-ci ne désirait plus d'autre enfant. Mais à la naissance d'Adélaïde, il avoue avoir été très heureux: «C'était une petite fille merveilleuse. On l'adorait», confie-t-il à Europe 1.

Après l'accouchement en 2012, Fabienne Kabou, la mère, aurait assuré avoir fait toutes les démarches pour déclarer l'enfant. L'enquête démentira cette version. Selon le père: «Le fait que, juridiquement parlant, rien n'ait été fait, c'est plutôt de la responsabilité de Fabienne», assure-t-il. Pour démentir le fait que la fillette était cachée aux yeux des gens, le père déclare: «Les gens me voyaient avec elle. Ce n'est pas du tout une petite fille de l'ombre».

Altération du discernement

Fabienne Kabou a été mise en examen pour assassinat sur mineur de moins de 15 ans par ascendant. Les premières expertises semblent accréditer la thèse d'une altération du discernement. Son ex-compagnon, lui, ne comprend pas: «Je ne peux toujours pas concevoir qu'elle ait pu faire ça. Je ne peux pas lui pardonner. Mais je pense, dans un sens, qu'elle n'est pas responsable».

Le procès de Fabienne Kabou est prévu à la fin de l'année 2015.