C'était un grand bâtiment dont on observait le délabrement depuis des années à Lille-Fives. L'immeuble UAP, au bord de la Voie rapide urbaine, est devenu un sujet de conversation récurrent dans le quartier, depuis que le Canard Enchaîné en a fait ses gorges chaudes début octobre.

Localisation de l'immeuble UAP - Google Maps

En cause: la possible présence d'amiante sur le chantier de démolition de cet ensemble construit dans les années 1960, et qui fait (partiellement) partie d'un programme de rénovation urbaine. Et lorsqu'on parle d'amiante dans la ville de Martine Aubry, le sujet devient vite sensible. Une association, Soleil 59/62, a obtenu l'organisation d'une réunion en préfecture ce lundi, rapporte la Voix du Nord.

Jusqu'à Ségolène Royal

Car les riverains et parents d'élèves de l'école élémentaire Descartes-Montesquieu s'inquiètent depuis le démarrage en août de la démolition du bâtiment occupé il y a longtemps par l'assureur UAP. Ainsi le 13 octobre «les vents portent cette poussière directement vers l'école maternelle et primaire Descartes-Montesquieu et sur les bâtiments de la résidence des Jardins de Fives», assure un membre de l'association Soleil 59/62 sur le site www.droitsdesexclusdulogement.org.

Le bâtiment a-t-il eu de l'amiante? Si oui, a-t-il été désamianté avant sa démolition? La ville certifie que «le désamiantage a eu lieu en avril». Las, ni le Canard Enchaîné ni les riverains n'ont eu accès aux preuves administratives qui calmeraient les critiques. L'association Soleil 59/62, emmenée notamment par l'ancien élu Jacques Mutez, (qui habite tout près de là), en a appelé jusqu'au ministère de l'Environnement de Ségolène Royal pour décrocher le rendez-vous en préfecture.