SOCIETENord: Le collectif contre le harcèlement de rue se lance à Lille

Nord: Le collectif contre le harcèlement de rue se lance à Lille

SOCIETEIls et elles luttent pour des villes sans relous...
Mikaël Libert

Mikaël Libert

«Hé, mademoiselle, t'es bonne». C'est contre ce genre de petites phrases prononcées dans la rue à l'intention des femmes que lutte le collectif «Stop au harcèlement de rue». Déjà présents dans plusieurs villes comme Paris, Rennes ou Lyon, les «anti-relous» débarquent (enfin) à Lille.

Lancement à Lille en décembre

Si, c'est à Paris qu'est né le premier collectif contre le harcèlement de rue, l'initiative à fait tache d'huile et se retrouve à présent dans six grandes villes françaises. A Lille, le lancement «officiel» aura lieu le 3 décembre, au bar La Place. L'événement ne rassemble pour le moment que 24 participants, mais les plus de 300 «j'aime» de la page Facebook du collectif lillois augurent d'une certaine marge de manœuvre. C'est un étudiant de Sciences Po Lille, Lucas Bolivard, qui en est l'instigateur: «Une amie a failli se faire violer et je n'ai pas su comment réagir, explique le jeune homme. Ça a été le déclic pour moi».

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Dans la région, comme ailleurs, la vocation du collectif est de lutter contre «les incivilités, le harcèlement et les agressions» auxquelles peuvent être confrontées certaines personnes dès lors qu'elles se baladent dans la rue. Il y a les femmes, bien entendu, «mais aussi les lesbiennes, les gays, les trans», explique Lucas.

«Zone sans relous»

Apolitique et ouvert à tous, le mouvement revendique aussi une velléité «d'éducation populaire», et un «combat contre les mentalités archaïques». Concrètement, la lutte se traduit essentiellement par de la prévention. A Paris, des affiches éloquentes ont été placardées dans les rues et dans les transports. Elles stigmatisent les «zones avec relous» et les «zones sans relous». «Nous allons chercher des partenariats avec des bars, glisse l'étudiant de 19 ans. Pour créer des bars sans relous». Le collectif lillois fourbit ses armes en attendant le grand jour, le 3 décembre: «J'ai commencé à imprimer des tracts et des affiches», souffle Lucas Bolivard. Parce qu'après le verre de l'amitié, il y aura un atelier collage.