Les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Relancées en championnat, les joueuses de Frédéric Dusart s’attaquent à la coupe d’Europe, ce soir, avec la réception de l’Udominate Basket (Umea, Suède). «Doucement, le collectif se met en place et ça tombe à point niveau timing, surtout que quelques filles sont frustrées de leurs temps de jeu», concède l’entraîneur Frédéric Dusart.

Stoppée l’an dernier en demi-finale par le futur vainqueur, le Dynamo de Moscou, l’ESBVA a misé sur l’expérience cet été. Ses dix joueuses ont connu l’Europe, et son coach, rookie l’an dernier à ce niveau, a aussi pris de l’assurance. «Quand on a vécu ça pour une première, on a encore vraiment envie d’aller loin. Mais pas au détriment du championnat», prévient-il, prudent.

La gestion des égos

L’entraîneur villeneuvois pourra en tout cas s’appuyer sur une nouvelle force, la profondeur de banc. «Handicap» d’un début de saison à un seul match par semaine, son effectif fourni va enfin pouvoir lui servir. «On a les qualités, maintenant, il va falloir gérer les égos des filles qui vont devoir jouer moins, sans perdre leur impact», analyse-t-il.

Il faudra aussi faire face à une certaine adversité. Engagé dans le seul groupe à trois équipes de la compétition, Villeneuve-d’Ascq devra éviter la dernière place, synonyme d’élimination précoce. «Avec les équipes reversées d’Euroligue, le niveau général est plus élevé. On va déjà essayer de passer le premier tour, c’est l’essentiel. Après, tout dépendra du tirage, estime Dusart. Aujourd’hui, on ne peut pas afficher la volonté de gagner l’Eurocoupe, mais on sait que sur deux matchs, on peut créer la surprise, comme on failli le faire l’an dernier...».