LOGEMENTLille: Les étudiants en ont ras-le-bol de l'insalubrité de leur résidence

Lille: Les étudiants en ont ras-le-bol de l'insalubrité de leur résidence

LOGEMENTLa Fédération des étudiants en résidence universitaire dresse un état des lieux accablant de la résidence Camus sur le campus de Lille 1...
Les douches de la résidence universitaire Camus sont dans un sale état.
Les douches de la résidence universitaire Camus sont dans un sale état. - M.Libert / 20 Minutes
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Le constat fait froid dans le dos, un peu comme l'eau des douches. La résidence universitaire Camus, sur le campus de Lille 1 à Villeneuve d'Ascq, n'en finit plus d'attendre sa rénovation. Les bâtiments les plus anciens portent des stigmates bien visibles de leurs 40 ans d'utilisation, notamment au niveau des douches. Portée par le ras-le-bol des étudiants, la FERUL (Fédération des étudiants en résidence universitaire) monte au créneau et adresse au CROUS un état des lieux sans concessions.

Une douche pour dix étudiants

En mai 2013, 20 Minutes avait déjà parlé de l'état préoccupant de la résidence Camus. A l'époque déjà, les habitants avaient fait part de leur inquiétude concernant la vétusté des lieux. Un an et demi après, «Absolument rien n'a été fait», se lamente Pacôme Hollestelle, président de la FERUL et locataire de la résidence depuis trois ans. L'état des lieux que dresse la fédération est principalement axé sur les douches. Le constat est éloquent: «Dans les cinq bâtiments explorés, 12% des douches sont hors-service, explique Pacôme, et aucune n'est en parfait état». Ainsi, les 829 résidents doivent se répartir sur les 81 douches en état de marche, soit une cabine pour 10 étudiants. «Et encore, ils doivent faire abstraction des cadres de portes pourris, des verrous défectueux, de la moisissure ou des porte-serviettes abîmés», poursuit le président de la FERUL.

La fédération a envoyé son état des lieux à la direction de la résidence et au Crous, avec des revendications sur les travaux les plus urgents à effectuer: «Au Crous, on nous répond qu'il n'est pas question d'engager des travaux dans une résidence qui devrait bientôt être réhabilitée, assure Pacôme. Mais c'est de notre dignité qu'il est question ici». Si leurs doléances restaient lettre morte, les étudiants pourraient se lancer dans une grève des loyers: «Il y en avait déjà eu une en 2010, et la première revendication était déjà la vétusté des sanitaires», rappelle le président de la FERUL. Mardi, le Crous n'était pas joignable.