FOOTBALLLigue 1: Quand Lille se remet en question

Ligue 1: Quand Lille se remet en question

FOOTBALLLe Losc doit se relancer samedi à domicile face à Saint-Etienne, après trois défaites d'affilée en Ligue 1...
Le défenseur lillois Marko Basa à la lutte avec le Rennais Habibou.
Le défenseur lillois Marko Basa à la lutte avec le Rennais Habibou. - P.Minier / Ouest Média/SIPA
François Launay

François Launay

Cela faisait cinq ans que Lille n’avait plus été à pareille fête ou plutôt...défaite. Après trois revers d’affilée en Ligue 1, l’heure est à la mobilisation au Losc. Histoire de s’éviter une saison dans le ventre mou, le club (11e) a plutôt intérêt à se relancer samedi à domicile face à Saint-Etienne. Si le mot crise n’est pas encore d’actualité, joueurs et staff se sont expliqués cette semaine pour remettre les choses à plat. «lI s’est passé des choses dans le dialogue. C’est naturel. Le pire dans le foot, ce sont les non-dits car ça peut tuer un groupe. C’est bien qu’on se dise les choses dans le vestiaire ou sur le terrain» reconnaît Franck Béria, le défenseur lillois.

«Il n'y a pas de plan Vigipirate» assure René Girard

Une remise en question s’est donc produite dans les murs de Luchin, sans pour autant dramatiser la situation. «Il n’y a pas de plan Vigipirate ou de plan Orsec. On n’aime pas perdre mais de là à dire que c’est la cata et que ça ne va plus, non. Il n’y a pas d’inquiétude. On s’est vu avec le groupe, on est de grands garçons et on va réagir en fonction», assure René Girard, l’entraîneur lillois. Pour retrouver la confiance, il n’y pas trente mille solutions. Sur le terrain, le remède s’appelle l’efficacité que Lille a perdue offensivement et défensivement.

Retrouver un état d'esprit

Et dans les têtes, l’équipe espère vite retrouver la solidarité qui a fait sa force depuis deux saisons. «Dans les périodes difficiles, on a tendance à pointer les autres du doigt. Ce n’est pas la solution, il faut que tout le monde en fasse un peu plus», estime Béria à la recherche « d’un match référence» pour relancer la machine. De son côté, Girard préfère relativiser cette mauvaise passe. «C’est comme dans la vie. Il y a des moments difficiles mais ce n’est pour ça qu’on va se jeter à l’eau», assure le coach. Après onze journées, Lille a encore largement le temps d’éviter la noyade. A condition de ne pas traîner en route. Plus que la défaite face aux Verts, le Losc a surtout envie de s’éviter une crise.

70 ans fêtés en fanfare

Pour que la fête soit réussie, il vaudrait mieux que Lille s’impose samedi face à Saint-Etienne. A l’occasion de cette rencontre, le Losc a en effet décidé de fêter en grande pompe son soixante-dixième anniversaire. Né en 1944 de la fusion entre l’Olympique lillois et le Sporting Club Fivois, le club nordiste a une riche histoire. Pour souffler ses bougies, le club a donc décidé de voir les choses en grand.

Avant la rencontre, des portraits géants des soixante-dix plus grands joueurs du Losc seront ainsi projetés dans les tribunes. Un tifo spécial sera également déployé par le public du stade. De nombreux anciennes gloires entreront ensuite sur le terrain avec l’équipe actuelle au moment du coup d’envoi. Enfin, une «tribune 70 ans» sera entièrement composée de spectateurs nés en 1944, invités par le club et accompagné de leurs petits-enfants.

Un autre anniversaire sera également célébré samedi. Groupe de supporters le plus important du club, les Dogues Virage Est (DVE) célèbrent cette année leurs 25 ans. A cette occasion, des animations d’envergure auront lieu dans la tribune Nord, là où se réunissent les plus fervents supporters du Losc.