Nord: Quand les universités chouchoutent leurs étudiants
ENSEIGNEMENT•Trois dispositifs, parfois inédits, permettent aux universités de la région de limiter le décrochage scolaire...Gilles Durand
Combattre le décrochage des étudiants. La région a mis en place ou renouvelé trois dispositifs originaux qui permettent aux universités d'aider les jeunes à poursuivre leurs études et de contribuer à leur réussite, a-t-on appris la semaine dernière. Tour d'horizon.
- Les contrats étudiants (685.000 euros). Depuis l'an dernier, six universités publiques de la région expérimentaient des contrats de travail de 5 à 10h par semaine, réservées à leurs étudiants. Le dispositif est reconduit pour l'année 2014-2015. «Les universités peuvent améliorer la qualité de vie sur les campus, et ça permet aux étudiants en difficulté financière d'avoir un petit travail sur place», explique Sandrine Rousseau, vice-présidente (EELV) chargée de l'Enseignement supérieur au conseil régional. L'an dernier, 655 contrats ont été signés. «Ce coup de pouce améliore la réussite scolaire, car c'est un petit volume de travail, souvent en lien avec leurs études», assure Salihia Ben Messahel, vice-présidente de Vie étudiante à l'université de Lille-3.
- Le programme régional de réussite en études longues (2,8 millions d'euros). Dans la région, la population étudiante est, plus qu'ailleurs, en difficultés sociales et scolaires. Le taux d'étudiants boursiers atteint 38%. D'où la mise en place de ce programme inédit en France. Première mesure: l'accompagnement par un tuteur. «J'ai pu m'en sortir grâce à ce système de tutorat», raconte Maïte Bourry. Après un BEP et un bac technique Sanitaire et social, sa première année à l'université s'avère difficile. «J'ai eu du mal à m'adapter», explique-t-elle. Deux ans plus tard,elle finit, néanmoins, major de promo en première année de master Aménagement du territoire, à l'université du Littoral. L'an dernier, 268 élèves ont bénéficié, comme elle, de cette mesure. Deuxième expérience: la possibilité de suivre une année de transition lycée/université, comme l'ont fait, l'an dernier, 314 élèves à Dunkerque, Calais, Boulogne et Lille-3. «Environ 20% des élèves contactés acceptent ce type d'accompagnement qui débouche sur un diplôme reconnu», souligne l'université du littoral et de la Côte d'Opale. Enfin, 1.380 étudiants ont bénéficié d'une aide individuelle de 500 euros par semestre avec un suivi personnalisé.
- Les bourses Blériot (3,4 millions d'euros pour 1.700 élèves). Instaurées depuis près de dix ans, les bourses Blériot contribuent au financement d'un séjour à l'étranger pour les étudiants et, depuis l'an dernier, les apprentis, qui ne peuvent bénéficier du programme Erasmus.