ENVIRONNEMENTLille: Une association prête des poules pour recycler les déchets

Lille: Une association prête des poules pour recycler les déchets

ENVIRONNEMENTLa ferme pédagogique de Lille prête des poules à des particuliers pour les sensibiliser au recyclage...
Gilles Durand

Gilles Durand

«Ce sont de très bons désherbants». Depuis deux semaines, Sabine a adopté deux poules dans son petit jardin de Saint-Maurice-Pellevoisin. A Lille, on prête les poules! A l’origine de cette opération pondue en avril, la ferme pédagogique Dhénin de Lille qui souhaite sensibiliser les particuliers au recyclage des déchets. Seules conditions : posséder au moins un bout de jardin et suivre une formation pour apprendre à s’occuper des gallinacés. «On apprend notamment aux gens à confectionner un petit poulailler», explique Benoît Tenel, animateur à la ferme.

L’attraction du quartier

Pour Sabine, la nostalgie a sans doute joué un grand rôle. «J’ai eu des poules quand j’étais petite, mais au départ, c’est un délire de mon fils, comme il dit. Seulement, mon époux ne souhaitait pas en acheter car on ne savait pas si des poules pouvaient s’adapter à notre petit jardin. Le prêt était donc la solution idéale», raconte-t-elle. En quelques jours, les deux poules sont devenues l’attraction du quartier.

Une vingtaine de familles lilloises ont déjà tenté l’expérience. «Le prêt dure six mois. Si les familles souhaitent les garder, on leur demande une adhésion de 11€ à l’association», glisse l’animateur. Avec un jardin de 300m2, Arezki s’est aussi laissé convaincre. «C’était surtout pour faire plaisir à mes filles», précise cet habitant d’Hellemmes qui avait déjà élevé des poules, il y a quelques années. Lui aussi insiste sur le côté pratique. «On a créé une troisième poubelle de tri avec les déchets de cuisine», souligne-t-il. Car les bestioles mangent à peu près tout et demandent peu d’investissement. «ça me prend dix minutes le matin et dix le soir pour m’en occuper», indique Léonie, la fille de Sabine. Seul inconvénient, elles n’ont toujours pas pondu. «Elles font durer le suspense», plaisante Sabine.

A la ferme Dhénin, il reste une quarantaine de poules à adopter. «On ne prête pas de coq, ajoute Benoît Tenel. On veut que les gens conservent de bonnes relations de voisinage»