Quinze points en neuf matchs. A quasiment un quart du championnat, le Losc n'a pas à rougir de son début de saison. Si le club nordiste est légèrement en retard par rapport à la saison dernière (17 points), il reste dans le haut du tableau (4e) et se trouve même à égalité de points avec le PSG. «On fait un début de saison pas trop mal», a résumé dimanche soir Franck Béria, le défenseur lillois. Dans cette période de trêve internationale, passage en revue des points forts et points faibles du club nordiste.

Ce qui marche bien. Cinq buts encaissés en neuf matchs. Excepté le couac contre Lyon dimanche (3-0), le Losc est toujours aussi intraitable derrière. La meilleure défense de Ligue 1 (avec Montpellier) emmenée par l'axe Basa-Kjaer et le mur Vincent Enyeama est toujours aussi intraitable. Révélation belge lors du Mondial brésilien, Divock Origi a bien démarré sa saison. Avec trois buts et une passe décisive en Ligue 1, il est à l'origine de 57% des buts lillois.

Ce qui marche moyennement. L'enchaînement Ligue 1-Coupe d'Europe coûte cher au Losc. Depuis le début de sa campagne de Ligue Europa, le Losc s'essouffle. Sur ses six derniers matchs toutes compétitions confondues, le Losc n'en a gagné qu'un seul (contre Bastia) pour trois nuls (Krasnodar, Wolfsbourg, Montpellier) et deux défaites (Lyon, Nice). Usé par l'enchaînement des matchs, le groupe nordiste est aussi décimé par les blessures comme en témoignent les huit absents dimanche à Lyon.

Ce qui ne marche pas. Sept buts en neuf matchs. L'animation offensive lilloise est toujours aussi inquiétante. Avant-dernière attaque de Ligue 1, le Losc peine à marquer. Et derrière Origi, les autres attaquants peinent à se mettre en valeur. Recruté en fin de mercato pour pallier le départ de Salomon Kalou, le Suisse Michael Frey est pour l'instant décevant. Dans un autre registre, le début de saison de René Girard est difficile. Plutôt calme lors de sa première saison lilloise, le coach s'est déjà fait expulser deux fois en neuf matchs cette saison. Sans oublier ses propos déplacés sur Pierre Ménès, le consultant de Canal+. Des attitudes déplacées qui ne collent pas à l'image lisse du club, mise en place depuis plusieurs années par les dirigeants nordistes.