FOOTBALLLigue 1 : Comment le Losc prépare son marathon

Ligue 1 : Comment le Losc prépare son marathon

FOOTBALLLille est l'équipe française qui a joué le plus de matchs depuis le début de saison...
François Launay

François Launay

Onze matchs joués en deux mois. Pas besoin de faire de longs calculs pour s'apercevoir que Lille est l'équipe française qui a disputé le plus de rencontres depuis le début de saison. Mieux, avec 903 minutes jouées, le défenseur lillois Sébastien Corchia est le joueur de Ligue 1 qui a le plus joué des deux derniers mois. Il faut dire qu'entre les barrages de Ligue des champions, la Ligue 1 et la Ligue Europa, le Losc n'a pas chômé depuis la fin juillet. Et ce n'est pas terminé. Jusqu'à la prochaine trêve internationale dans deux semaines, les Lillois, qui se déplacent ce mercredi à Nice, vont continuer de jouer tous les trois jours.

Priorité à la récupération

Un véritable marathon qui implique une préparation particulière. «Avec l'enchaînement des matchs, le mot d'ordre est la récupération. Le staff technique aménage les séances», explique Djibril Sidibé, le défenseur lillois. Soins, petits jeux avec ballon, vélo ou encore légers footings, les entraînements lillois ne sont pas intensifs. L'essentiel du travail foncier et physique ayant été fait lors de la préparation d'avant-saison. L'idée est donc de limiter au plus possible la fatigue et le risque de blessures liées à l'enchaînement des matchs. «Il faut être vigilant sur tous les petits détails», estime René Girard, le coach lillois qui agit aussi sur la concentration de ses joueurs.

Des analyses vidéo moins longues

Finis les longs discours et des analyses vidéos trop poussées, le technicien nordiste a décidé de faire court cette saison. «On essaie de synthétiser et d'aller à l'essentiel. En Ligue 1, on connaît bien nos adversaires. Du coup, on y passe cinq minutes alors qu'en temps normal, c'est plutôt dix. Deux trois mots suffisent parfois pour se secouer plutôt que de longs discours qui pourraient amener les joueurs à s'endormir», poursuit Girard. Malgré l'usure physique et mentale qu'il génère, l'enchaînement des matchs peut aussi être une bonne chose au niveau de la cohésion du groupe. Avec plus de matchs à jouer, le coach nordiste fait plus tourner son effectif et donne du temps de jeu à tout le monde. «C'est toujours mieux quand on veut garder un groupe concerné. Ça permet de maintenir un niveau et un groupe dans le tempo», assure le coach d'un Losc qui aura bien besoin de tout son effectif pour ne pas finir ses matchs sur les rotules.