Kikos mise sur sa cote contre les quotas

Thierry Lazaro est « emmerdé » par la situation dans la 19e circonscription (Denain). Le secrétaire fédéral de l'UMP doit trancher entre la candidature dissidente de Jean-Claude Kikos, le maire de Prouvy, et celle de Fatiha Rahaoui, investie par le parti au nom de la « diversité ». Le premier est un candidat connu dans le secteur depuis 1989, la seconde « n'a pas réussi à montrer sa proximité avec les militants, avoue Thierry Lazaro. Alors que le meilleur gagne ! »Fils et petit-fils de mineur polonais, Jean-Claude Kikos avait le coeur à gauche. Mais c'est à droite qu'il a découvert la politique sur le tard. « En allant chercher mes gamins à l'école, je me suis rendu compte qu'on ne pouvait rien proposer à la mairie. Et comme ils étaient communistes... » Un premier échec, six années dans le désert avant que Prouvy ne tombe sous son giron en 1995. La suite est une succession d'engagements. Communauté d'agglo de Valenciennes, Syndicat intercommunal des transports, Agence nationale des services à la personne, où il travaille. A 52 ans, il s'attelle désormais aux législatives. « J'essaye de trouver du temps pour ma famille », concède-t-il. Mais l'accumulation de ces mandats et son amitié avec « Jean-Louis » [Borloo] n'ont servi à rien au moment des investitures. « Fatiha avait adhéré à l'UMP en juin. Le mois d'après, elle était choisie pour la circonscription. » Frustré par cette politique des « quotas », Jean-Claude Kikos ira librement à la bataille. « J'aurais été prêt à suivre Fatiha si elle avait du charisme et une expérience dans la vie politique. » Contactée, la candidate n'a pas souhaité répondre à nos questions.

Vincent Vantighem