Faits-diversHalluin: François Hollande peut-il stopper les incendies?

Halluin: François Hollande peut-il stopper les incendies?

Faits-diversLe maire d'Halluin (59) demande au président de la République d'agir contre le problème des voitures brûlées qui se répète dans sa commune...
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Gustave Dassonville, maire UMP d'Halluin près de Tourcoing, en a plein le dos des voitures qui brûlent dans sa commune. Lundi, l'élu a écrit au président de la République, François Hollande, pour lui demander d'agir.

Dix-sept voitures en deux semaines

En trois nuits, réparties entre le 28 août et le 13 septembre, 17 véhicules ont été incendiés dans le quartier populaire de la Rouge Porte, à Halluin. «En temps normal, on compte deux à trois voitures brûlées par semaine, déclare le maire. Là, c'est un début de guérilla urbaine.» Selon Gustave Dassonville, l'origine criminelle des feux ne fait aucun doute: «Samedi, sept voitures ont été incendiées simultanément dans la rue des Frères Baert. Les pompiers ont même découvert des allume-barbecues.» Et l'élu a sa petite idée sur les motivations des incendiaires: «On est presque à la frontière belge à cet endroit, et il y a pas mal de trafic de stupéfiants, assure-t-il. C'est peut-être une histoire de rivalité entre bandes pour le territoire.»

«Si on en tue un, ce sera de votre faute»

C'est l'exaspération des riverains du quartier de la Rouge porte qui a poussé le maire, fraîchement élu, à s'adresser au président: «Si on en tue un, ce sera de votre faute», aurait déclaré un habitant lors d'une réunion en mairie. Dans sa lettre envoyée à François Hollande, l'élu cite d'autres propos de ses administrés: «Nous prendrons nous-même notre défense», «Si l'Etat ne fait rien, nous ne paierons plus nos impôts», «Nous ne resterons pas les bras croisés». Des déclarations inquiétantes que le maire assure «comprendre» et «soutenir, tant que cela reste dans le cadre de la légalité».

Doubler le nombre de caméras

A son niveau, Gustave Dassonville a l'impression d'avoir fait le maximum: «On va doubler le nombre de caméras de vidéosurveillance d'ici à la fin de mon mandat», déclare-t-il. Une police municipale pourrait aussi voir le jour «après référendum et dès que les finances de la ville seront assainies.» En dernier recours, l'élu se dit «prêt à prendre (s)on pyjama, (s)a brosse à dents et camper dans l'antichambre du préfet!»