EDUCATIONPhalempin et Hautmont s'accrochent à la semaine scolaire de quatre jours

Phalempin et Hautmont s'accrochent à la semaine scolaire de quatre jours

EDUCATIONDeux maires UMP du Nord s’apprêtent à prendre un arrêté municipal, la semaine prochaine, pour contourner l’application des nouveaux rythmes scolaires…
Gilles Durand

Gilles Durand

Même pas peur de jouer les mauvais élèves. Alors que la rentrée approche, les municipalités (UMP) de Phalempin et d’Hautmont ont décidé de poursuivre le bras de fer engagé avec l’administration concernant les nouveaux rythmes scolaires. A Phalempin, le député-maire Thierry Lazaro a prévu, le mardi 2 septembre, de prendre un arrêté municipal de fermeture des établissements scolaires, le mercredi. «Ce sera pour des motifs forcément futiles», avoue Thierry Lazaro, avec un brin de provocation. Une délibération du conseil municipal, prise en juillet, proposait de maintenir la semaine de quatre jours dans les écoles de Phalempin. «La préfecture l’a considérée irrecevable et nous a donné deux mois pour la rectifier. Nous avons donc jusqu’à la mi-septembre pour le faire», précise le député-maire. La rentrée aura eu lieu.

Un coût trop élevé

A Hautmont, le maire (UMP) Joël Wilmotte a pris la même décision. L'arrêté, pris mardi, stipule "la fermeture des étblissements scolaires les mercredis matins pour assurer l'entretien et la maintenance des locaux". La raison? La remise à, palt de l'organisation du temps de travail des employés municipaux concernés. Sera-t-il validé par la préfecture? Un premier arrêté, pris début juillet, avait été retoquée par le tribunal administratif pendant les vacances. «Nous avions évoqué, à l'époque, des raisons de sécurité pour maintenir les écoles fermées le mercredi», souligne la mairie.

Dans les deux cas, c’est le coût de cette réforme que les municipalités refusent d’endosser. A Phalempin, les charges supplémentaires du passage à quatre jours et demi ont été établies à 72.000 euros, «uniquement pour le personnel d’entretien, l’électricité et le chauffage», note l’élu. «Si nous sommes contraints et forcés par le ministère de l’Education, nous n’aurons pas les moyens, de toute façon, de mettre en place des activités périscolaires», explique-t-on à Hautmont.