TENDANCEUn business qui fait mousse

Un business qui fait mousse

TENDANCELes patrons lillois d'Au Fût et à Mesure cartonnent avec la bière en libre-service...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

Le spécialiste nordiste de la bière en libre-service tisse sa toile dans toute la France. Le concept initial d'Au Fût et à Mesure a déjà été décliné en quatorze points de vente. Avec une simple carte à puce prépayée, chaque client tire lui-même à table la quantité de bière qu'il souhaite. Adieu la bousculade au comptoir et les verres qu'on termine avec peine. A travers leur holding lilloise BQG Solutions, les trois créateurs (Benoît, Quentin et Guillaume) du concept sont peut être en train d'inventer une nouvelle façon d'apprécier la bière.

Dix ouvertures par an

«C'est l'ideal pour un bar comme le mien, qui propose 150 références de bières artisanales», témoigne Jérôme Granier. Le patron de Place des bières, à Albi, exploite le système nordiste depuis huit mois. «Les clients peuvent facilement goûter 10cl de plusieurs bières différentes», s'enthousiasme le gérant, qui envisage déjà de racheter de nouvelles machines pour répondre à la demande.

Jérôme Granier fait partie des nouveaux clients de BQG Solutions, ceux qui achètent la solution technique clef en main pour leur propre établissement. Une évolution pour BQG, dont la marque Au Fût orne par ailleurs huit établissements (dont six en franchise). Quentin Desreumaux, le «Q» de BQG, espère maintenant ouvrir plus d'une dizaine de points de distribution par an, dont la moitié en franchise et l'autre moitié vendus à des établissements externes. «Nous n'avons pas vraiment de concurrent en France, à part une solution espagnole qui connaît des soucis de fiabilité», assure le chef d'entreprise. Six ans après l'ouverture du premier Au Fût, à Lille, BQG emploie aujourd'hui onze salariés. Un succès sans faux col.

>> Retrouvez 20 Minutes Lille sur Facebook

■ Le houblon nordiste reprend des couleurs

La filière régionale du houblon «revient de loin», de l'avis même de la coopérative Coophounord qui regroupe les sept producteurs du Nord-Pas- de-Calais. «Le renouveau des brasseries régionales artisanales a permis de stabiliser leur situation», estime Gérard Sonnet, du syndicat des brasseurs du Nord. Aujourd'hui, la production de cette plante, dont les fleurs épicent et aseptisent la bière, se fait sur 30 hectares, contre 350 en 1980.