L'ambition n'attend pas toujours le nombre des années. A tout juste 22 ans, Stéphane Sieczkowki-Samier doit devenir, ce vendredi soir, à Hesdin (Pas-de-Calais), le plus jeune maire de France lors du premier conseil municipal de la nouvelle majorité. Dans une commune d'un peu plus de 2.000 habitants, la victoire de cet étudiant en droit a créé une énorme surprise, d'autant qu'elle met fin à quarante-trois ans de pouvoir socialiste.

Campagne à l'américaine

Sa victoire, il la doit à son dynamisme. «Le maire sortant m'a sous-estimé», raconte ce fan de Nicolas Sarkozy qui se présentait, pourtant, sans étiquette. La politique, il aime ça depuis tout petit. «Il parlait toujours avec les gens et aimait rencontrer les personnes âgées. Ça nous paraissait même bizarre», souligne Edouard-Nicolas, son père.

Le déclic, c'est Nicolas Sarkozy, qu'il admire depuis 2007. «J'ai fait une campagne à l'américaine, comme lui, avec des ballons, des tee-shirts et même un poney, qu'on nous avait prêté, pour animer le marché.» Désormais, il va partager son temps entre les cours à l'université de Boulogne-sur-Mer, le matin, et la gestion de la commune, l'après-midi.

Sa ligne politique est déjà très marquée: propreté et sécurité. Il compte installer des caméras de vidéosurveillance dans certains quartiers. «Nous allons gérer les finances autrement, en supprimant par exemple 40.000 euros à la culture pour des spectacles qui n'intéressent que 15 personnes.» L'harmonie municipale devrait être épargnée. Il en fait partie.

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