Les salariés de l'enseigne de vente à distance La Redoute ont de nouveau battu le pavé à Lille ce mardi matin. Le parcours était le même que lors du précédent rassemblement du 7 novembre, mais cette fois la mobilisation (700 manifestants) était moitié moindre.

Les oreilles de françois Pinault, propriétaire du groupe Kering auquel appartient La Redoute, ont dû siffler une bonne partie de la matinée, car c'est à lui que s'adressaient des slogans comme: «Pinault voyou, la Redoute est à nous.» Principal reproche: la cession de l'entreprise pour l'euro symbolique à sa directrice générale, Nathalie Balla, et à son associé, Eric Courteille. Lesquels ont présenté en comité d'entreprise, le 9 janvier, un «plan d'affaires» qui prévoit la suppression de 1175 postes sur 4 ans avec «des départs contraints inférieurs à 672».

«On lâchera rien»

Les banderolles et les revendications appellent au maintien de l'emploi, mais les discours, eux, semblent plus résignés: «Les salariés qui vont quitter l'entreprise doivent pouvoir le faire dans des conditions dignes» lance un responsable syndical. «On leur propose 80% du salaire par année d'ancienneté, ce n'est pas acceptable» conclut-il. Au micro, un autre représentant syndical s'insurge: «Que Pinault assume les conséquences de ses plans sociaux, parce qu'on lâchera rien.»

D'autres débrayages sont prévus pour les jours à venir, notamment à Tourcoing 5 et La Martinoire à Wattrelos.