Le derby du Nord a-t-il encore un sens?

Pas de déclarations incendiaires, ni de provocations gratuites, le derby de samedi entre Valenciennes et Lille ne fait pas de bruit. Pour des raisons historiques d'abord, car le derby du Nord a toujours eu moins de piment que les Lille-Lens. Et puis, avec seulement deux vrais nordistes (Mater et Saez) dans les effectifs des deux équipes, les joueurs sont sans doute moins sensibilisés à cette suprématie régionale. Une vraie question de génération. «C'est vrai que ce ne sont plus les derbys à l'ancienne quand 80% des effectifs étaient composés de joueurs du cru. Quand on était formé au club, ça revêtait une importance capitale. Peut-être que les joueurs d'aujourd'hui ne sont pas bercés avec ça comme dans le passé», reconnaît René Girard, l'entraîneur lillois, qui va vivre son premier derby nordiste.

«Pas de derby marquant face à VA»

Moins identitaire que Lyon-Saint-Etienne ou moins chaud que Nîmes-Montpellier, les VA-Losc manquent encore de prestige. La preuve, Florent Balmont ne se souvient pas d'un derby marquant face à VA. «Ce sont surtout les derbys contre Lens qui m'ont laissé des souvenirs. La rivalité entre Lille et Valenciennes a toujours été bon enfant». Même si pour lui le derby reste une rencontre à part. «Peut-être que les jeunes n'ont pas conscience de ce qu'est un derby mais on va leur rappeler ce que c'est avant le match» lâche le milieu de terrain lillois. «Ce sont toujours des matchs intéressants à jouer. Il y a beaucoup de ferveur et beaucoup d'envie. Un derby n'est pas un match comme les autres», insiste encore René Girard impatient de se faire sa propre idée.

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